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Choses à Savoir CERVEAU

Choses à Savoir
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  • Pourquoi les malades d’Alzheimer oublient-ils d'abord leurs proches ?
    Une étude récente publiée dans la revue Alzheimer’s & Dementia, the journal of the Alzheimer’s Association, apporte un éclairage nouveau sur ce phénomène. Les chercheurs y montrent que les régions du cerveau spécialisées dans la reconnaissance des visages – notamment le gyrus fusiforme et certaines zones du lobe temporal – sont parmi les premières affectées par l’accumulation de protéines toxiques caractéristiques de la maladie, comme la bêta-amyloïde et la protéine tau. Ces zones semblent perdre rapidement leur capacité à traiter ce que les neuroscientifiques appellent la reconnaissance “holistique” : la perception d’un visage comme un tout cohérent, et non comme une simple collection d’éléments.Reconnaître un visage est, en réalité, l’un des actes cognitifs les plus complexes que nous réalisons au quotidien. Il ne s’agit pas seulement de “voir” la personne : il faut comparer la forme du visage à un souvenir stocké, activer la mémoire autobiographique, puis accéder à l’identité, au prénom, au lien affectif. C’est un processus qui implique simultanément perception, mémoire épisodique, mémoire sémantique et émotion. Lorsque les réseaux temporaux et hippocampiques commencent à se dégrader – ce qui survient très tôt dans la maladie – cette chaîne se brise.Les objets, eux, reposent sur un tout autre type de traitement. Un bol, une clé ou une chaise n’ont pas besoin d’être reconnus de manière holistique. Le cerveau s’appuie surtout sur leur forme, leur usage et leur contexte. Autrement dit, les objets activent davantage la mémoire sémantique, qui résiste généralement plus longtemps aux atteintes d’Alzheimer que la mémoire autobiographique et les circuits de traitement social.L’étude publiée dans Alzheimer’s & Dementia montre également que la “mémoire associative visage-nom”, une fonction clé pour identifier les proches, est l’une des premières à décliner. Les auteurs notent que même lorsque les patients se repèrent encore dans leur environnement ou manipulent correctement les objets du quotidien, la reconnaissance des visages familiers peut déjà être altérée. Le cerveau perd d’abord la capacité d’associer un visage à une histoire, avant même de perdre la mémoire des choses.Enfin, un facteur émotionnel amplifie ce phénomène : oublier un objet passe inaperçu, mais oublier le visage d’un proche est immédiatement visible, bouleversant et insupportable. Ce contraste contribue à l’impression que la perte des visages arrive “en premier”, alors qu’elle reflète surtout la vulnérabilité des réseaux cognitifs qui soutiennent nos liens les plus intimes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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  • La musique peut-elle modifier nos souvenirs ?
    Oui, la musique peut réellement modifier nos souvenirs — pas seulement les raviver, mais aussi les transformer. C’est ce que montre une étude menée par des chercheurs de l’Institut de Technologie de Géorgie (Georgia Institute of Technology), publiée en 2023 dans la revue Nature Communications.Les neuroscientifiques y ont observé comment la musique influence la consolidation et la précision des souvenirs. L’expérience reposait sur un protocole simple : des volontaires devaient mémoriser des images pendant qu’ils écoutaient différentes séquences sonores — certaines musicales, d’autres neutres ou discordantes. Les chercheurs ont ensuite évalué, plusieurs heures plus tard, la fidélité des souvenirs associés à ces images.Résultat : la musique émotionnellement marquante modifiait la trace mnésique. Lorsqu’un morceau suscitait une émotion positive ou nostalgique, le souvenir devenait plus vivace, plus riche en détails. En revanche, une musique triste ou dissonante pouvait brouiller la mémoire d’origine, en y introduisant une coloration émotionnelle différente. Autrement dit, le souvenir se “réécrivait” partiellement, sous l’influence du ressenti musical.L’équipe dirigée par le Dr Caitlin Mullins a utilisé l’imagerie cérébrale (IRM fonctionnelle) pour comprendre le mécanisme. Elle a observé une coopération accrue entre l’amygdale, qui traite les émotions, et l’hippocampe, le centre de la mémoire épisodique. Cette synchronisation neuronale, induite par la musique, favorise à la fois la réactivation et la “mise à jour” du souvenir. Le cerveau, en quelque sorte, reconsolide la mémoire en y intégrant l’émotion du moment présent.Les chercheurs comparent ce phénomène à un processus d’édition : chaque fois que l’on se remémore un événement accompagné de musique, on le réimprime avec une nouvelle encre émotionnelle. Cela explique pourquoi une chanson peut nous replonger dans un souvenir heureux, mais aussi pourquoi, avec le temps, ce souvenir peut se teinter d’une nuance différente selon notre état émotionnel.En conclusion, selon l’étude du Georgia Institute of Technology, la musique ne se contente pas d’être une bande sonore de nos souvenirs : elle en est aussi un outil de réécriture. À chaque écoute, le cerveau réactive, colore et modifie subtilement le passé, prouvant qu’en matière de mémoire, rien n’est jamais complètement figé. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:16
  • Qu'est-il arrivé au cerveau d'Albert Einstein ?
    Le 18 avril 1955, Albert Einstein meurt à l’hôpital de Princeton, à 76 ans. Son cerveau est alors retiré lors de l’autopsie par le pathologiste Thomas Stoltz Harvey. L’organe, pesant environ 1 230 grammes, est fixé au formol, photographié sous plusieurs angles, puis découpé en près de 240 fragments. Chaque morceau est conservé ou envoyé à des chercheurs, accompagnés d’une carte précise indiquant leur origine anatomique. Ce prélèvement fut réalisé sans autorisation préalable, ce qui provoqua une controverse. Harvey obtint ensuite, rétroactivement, l’accord du fils d’Einstein, à condition que les analyses servent uniquement la science.Les premières observations ont révélé un cerveau plutôt normal par sa taille, mais singulier par sa structure. Les photographies étudiées en 2012 ont montré que les lobes frontaux d’Einstein présentaient un nombre inhabituel de circonvolutions et une asymétrie marquée entre les hémisphères. Le cortex préfrontal, siège de la planification et du raisonnement abstrait, apparaissait particulièrement développé. Les lobes pariétaux — impliqués dans les capacités visuospatiales et mathématiques — étaient également plus complexes que la moyenne, avec des plis supplémentaires qui augmentent la surface corticale disponible pour le traitement de l’information.Sur le plan microscopique, la biologiste Marian Diamond, de l’Université de Californie à Berkeley, publia en 1985 une étude comparant des coupes du cerveau d’Einstein à celles d’hommes du même âge. Elle observa un ratio plus élevé de cellules gliales par neurone dans la zone pariétale gauche, une région associée au raisonnement spatial et symbolique. Les cellules gliales assurant la nutrition et la protection des neurones, certains chercheurs y ont vu un indice d’activité métabolique soutenue — bien que l’échantillon soit trop limité pour en tirer des conclusions générales.D’autres travaux, en 2013, ont porté sur le corps calleux, le pont de fibres reliant les deux hémisphères. Il était plus épais qu’en moyenne dans plusieurs segments, suggérant une communication interhémisphérique particulièrement dense. Cela pourrait avoir favorisé une meilleure intégration entre intuition spatiale (droite) et logique analytique (gauche).En résumé, le cerveau d’Einstein se distinguait par certaines particularités anatomiques : plis corticaux atypiques, forte densité gliale locale, connexions interhémisphériques marquées. Mais les scientifiques restent prudents : il n’existe pas de “cerveau du génie” type. L’intelligence d’Einstein résidait sans doute autant dans sa curiosité, son imagination et sa persévérance que dans la forme de ses circonvolutions. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:40
  • Que subit votre cerveau quand vous mangez des aliments transformés ?
    Dès la première bouchée d’un biscuit industriel ou d’un plat prêt-à-réchauffer, le cerveau entre en scène. Les aliments ultra-transformés (AUT) — riches en sucres rapides, graisses, sel et additifs — activent rapidement les circuits de la récompense, notamment au niveau du système mésolimbique. Selon une revue de l’Université du Michigan, ces aliments « frappent » le cerveau de manière rapide et intense, stimulant les zones impliquées dans le plaisir, la motivation et l’apprentissage. Résultat : une forte libération de dopamine, comparable à celle observée avec certaines substances addictives. On ressent du plaisir, ce qui incite à recommencer, jusqu’à ce que le cerveau en fasse une habitude automatique.Mais le plaisir n’est qu’une partie de l’histoire. Une étude publiée en 2025 dans Nature Mental Health a montré que les personnes consommant le plus d’aliments ultra-transformés présentaient des altérations des zones sous-corticales du cerveau, notamment le noyau accumbens et l’hypothalamus — deux régions essentielles au contrôle de la faim et de la satiété. Le cerveau perd alors une partie de sa capacité à réguler le comportement alimentaire : la partie rationnelle (celle qui dit “stop”) devient moins influente face à la récompense immédiate.D’autres recherches mettent en évidence des effets inflammatoires. Une revue parue en 2024 dans la revue Nutrients (MDPI) a montré que les AUT favorisent la neuroinflammation et le stress oxydatif. Ces processus entraînent une fragilisation des neurones et altèrent la communication entre différentes zones cérébrales. Autrement dit, les aliments ultra-transformés créent un environnement chimique hostile dans lequel le cerveau fonctionne en surrégime, mais avec moins d’efficacité.Sur le long terme, ces modifications ne sont pas anodines. Une étude publiée dans JAMA Neurology en 2022 a suivi plus de 10 000 adultes pendant dix ans. Résultat : les gros consommateurs d’aliments ultra-transformés présentaient un risque de démence supérieur de 25 % et un risque de déclin cognitif accéléré. La mémoire et les fonctions exécutives (concentration, planification, autocontrole) semblent particulièrement touchées.Bonne nouvelle, pourtant : le cerveau reste plastique. En réduisant la part d’aliments ultra-transformés et en réintroduisant des produits bruts — fruits, légumes, grains entiers, légumineuses —, on peut rééquilibrer les circuits de la récompense et diminuer l’inflammation cérébrale. Autrement dit, le cerveau peut se réparer. Mais il réclame qu’on le traite comme un chef-d’œuvre biologique, pas comme une poubelle à calories rapides. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:29
  • Pourquoi rester assis trop longtremps est mauvais pour le cerveau ?
    Rester assis trop longtemps ne nuit pas seulement à la santé physique : cela pourrait aussi abîmer le cerveau. C’est la conclusion d’une étude récente menée conjointement par des chercheurs des universités de Vanderbilt, Pittsburgh et Séoul, publiée en 2025. Ces scientifiques se sont intéressés aux effets du comportement sédentaire sur le cerveau de plusieurs centaines de personnes âgées, et les résultats sont préoccupants.Les participants, âgés de 60 à 80 ans, ont porté des capteurs pendant plusieurs semaines pour mesurer leur activité quotidienne. En parallèle, leur cerveau a été observé par imagerie IRM afin d’évaluer le volume des différentes régions cérébrales. Les chercheurs ont ensuite croisé ces données avec le temps passé assis chaque jour. Leur constat : plus les participants restaient immobiles longtemps, plus certaines zones clés du cerveau montraient une réduction de volume, notamment dans les régions impliquées dans la mémoire, l’attention et la régulation des émotions.Autrement dit, la sédentarité prolongée s’accompagne d’une atrophie cérébrale, un phénomène similaire à celui observé lors du vieillissement accéléré. Les scientifiques ont noté que même chez des personnes qui faisaient un peu d’exercice quotidien, rester assis plusieurs heures d’affilée annulait en partie les bénéfices de cette activité physique. Ce n’est donc pas seulement le manque d’exercice qui pose problème, mais bien la durée continue passée sans bouger.Pourquoi ce lien ? Le mécanisme exact n’est pas encore entièrement élucidé, mais plusieurs hypothèses existent. Le fait de rester assis longtemps réduirait la circulation sanguine vers le cerveau, limitant l’apport d’oxygène et de nutriments essentiels aux neurones. Cela pourrait également perturber l’activité du système glymphatique — le réseau de drainage du cerveau — et favoriser l’accumulation de protéines toxiques comme la bêta-amyloïde, impliquée dans la maladie d’Alzheimer. À plus long terme, cette sous-stimulation neuronale pourrait altérer la plasticité cérébrale, c’est-à-dire la capacité du cerveau à se renouveler et à créer de nouvelles connexions.Heureusement, les chercheurs rappellent qu’il n’est jamais trop tard pour agir. Il suffit de rompre la position assise toutes les 30 à 45 minutes : se lever, marcher quelques minutes, s’étirer ou monter des escaliers suffit déjà à relancer la circulation et l’activité cérébrale.En somme, le message est clair : le cerveau n’aime pas l’immobilité. Bouger régulièrement, même légèrement, est l’un des moyens les plus simples et les plus puissants pour préserver ses capacités cognitives avec l’âge. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:28

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Om Choses à Savoir CERVEAU

Pour tout comprendre, jour après jour, sur le fonctionnement du cerveau. Textes de Christophe Rodo, neuroscientifique, jusqu’en septembre 2024. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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