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Choses à Savoir CERVEAU

Choses à Savoir
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  • Pourquoi ne faut-il pas dépasser 6 tasses de café par jour ?
    Le café est l’un des stimulants les plus consommés au monde. Pour beaucoup, c’est un rituel, un carburant, un coup de fouet mental. Mais une vaste étude menée par l’Université d’Australie-Méridionale (UniSA) apporte un éclairage surprenant : au-delà de six tasses par jour, le café pourrait avoir des effets inattendus… directement sur notre cerveau.L’étude, l’une des plus importantes jamais réalisées sur le sujet, a analysé les habitudes de consommation de plus de 300 000 personnes, tout en croisant les données de santé et des mesures d’imagerie cérébrale. Et le résultat est sans appel : une consommation excessive de café est associée à une réduction du volume cérébral total. Autrement dit, le cerveau tend littéralement à se « rapetisser ». Une diminution faible, certes, mais significative sur le plan statistique.Comment expliquer un tel phénomène ? Les chercheurs montrent que la caféine, consommée en grande quantité, peut perturber l’équilibre hydrique et les mécanismes d’oxygénation du cerveau. La caféine est un stimulant qui bloque l’adénosine, une molécule impliquée dans la détente cérébrale. En quantité modérée, ce blocage est bénéfique : il réveille, augmente la vigilance et améliore la concentration. Mais au-delà d’un certain seuil, ce même mécanisme devient agressif. Le cerveau reste trop longtemps en « mode alerte ». Résultat : un niveau de stress systémique plus élevé, qui peut affecter la microcirculation cérébrale et, à long terme, contribuer à une perte de volume neuronal.L’étude de l’UniSA a également mis en lumière un autre point crucial : les gros consommateurs de café ont un risque accru — jusqu’à 53 % — de développer des formes de démence plus tard dans la vie. L’association ne prouve pas que le café en est la cause directe, mais elle montre une corrélation suffisamment forte pour inciter à la prudence. Ce lien semble notamment lié aux perturbations chroniques du sommeil et au stress oxydatif provoqués par un excès de caféine.Faut-il alors renoncer au café ? Pas du tout. Les chercheurs insistent sur un message clé : la modération est votre meilleure alliée. Entre une et trois tasses par jour, le café est associé à une meilleure concentration, un risque cardiovasculaire plus faible, et même une longévité accrue. Mais dépasser six tasses, c’est pousser le cerveau au-delà de ses limites physiologiques.En résumé : ce n’est pas la boisson qui est dangereuse, c’est l’excès. Le cerveau est un organe subtil, qui aime les stimulants… tant qu’ils respectent ses frontières. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:27
  • Procrastinons-nous vraiment par paresse ?
    Pendant longtemps, on a considéré la procrastination comme un simple défaut de caractère. Un manque de volonté. Une forme de paresse assumée. Mais une étude révolutionnaire menée par l’Université de Chicago bouscule totalement cette idée. Grâce à l’imagerie cérébrale, les chercheurs ont observé en temps réel ce qui se passe dans le cerveau au moment précis où nous décidons… de ne pas décider. Et vous allez voir : ce n’est pas la paresse qui pilote ce mécanisme, mais bien nos circuits émotionnels les plus archaïques.Le résultat clé de l’étude est frappant : lorsque nous anticipons une tâche perçue comme désagréable — un rapport à rédiger, un dossier compliqué, ou même une conversation que l’on redoute — c’est l’amygdale, le « radar à menaces » du cerveau, qui s’active brutalement. Cette petite structure en forme d’amande, profondément enfouie dans le système limbique, s’enflamme exactement comme si la tâche était un danger réel. Pour le cerveau, ce n’est pas un simple effort futur : c’est une menace émotionnelle.Cette activation déclenche alors une chaîne de réactions. L’amygdale envoie un signal d’alerte qui vient dominer le cortex préfrontal, cette région associée à la planification, au raisonnement et au contrôle de soi. L’effet est immédiat : notre capacité à agir rationnellement diminue. Résultat : nous évitons la tâche… non pas parce que nous sommes paresseux, mais parce que notre cerveau tente de réduire un inconfort émotionnel.La procrastination devient alors une stratégie de régulation : remettre à plus tard, c’est apaiser, au moins temporairement, l’activation de l’amygdale. Le soulagement que l’on ressent en détournant son attention, en regardant son téléphone ou en rangeant son bureau, est parfaitement réel : c’est la récompense immédiate fournie par cette fuite émotionnelle.Mais l’étude montre aussi l’autre face du mécanisme. Plus tard, lorsque la tâche revient nous hanter, c’est cette fois le cortex préfrontal qui s’active — souvent accompagné d’une hausse d’anxiété. Nous entrons alors dans le cycle bien connu : éviter, culpabiliser, recommencer.Au final, cette recherche de Chicago change profondément notre regard : la procrastination n’est pas un problème de paresse, mais un problème de gestion de la menace émotionnelle. Ce que nous repoussons, ce n’est pas la tâche elle-même, mais l’émotion qu’elle déclenche.Comprendre cela ouvre une voie nouvelle : traiter la procrastination, ce n’est pas « se motiver », c’est apprendre à apprivoiser notre amygdale. Autrement dit, faire la paix avec les émotions que nous fuyons. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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  • Pourquoi le temps semble-t-il ralentir à la salle de sport ?
    Pourquoi une minute sur un rameur paraît soudain plus longue qu’une minute sur un canapé ? Selon une étude récente publiée dans la revue Brain and Behavior, cette impression n’est pas qu’un ressenti : notre cerveau perçoit réellement le temps différemment pendant l’effort physique.Les chercheurs ont recruté un groupe de participants et les ont soumis à des exercices d’intensité variable, tout en leur demandant d’estimer la durée de séquences très courtes. Résultat : plus l’effort augmentait, plus les participants surestimaient le temps. En clair, le cerveau étire littéralement la perception du temps pendant l’exercice.Pourquoi cela arrive-t-il ? L’étude met en avant plusieurs mécanismes. D’abord, lorsque l’intensité physique augmente, le cœur s’accélère, la respiration se fait plus rapide et le système nerveux sympathique – celui de l’alerte – s’active. Cette montée physiologique envoie au cerveau un signal clair : « ce qui se passe nécessite ton attention ». Or, l’attention est un facteur majeur de la perception temporelle. Plus nous sommes attentifs à nos sensations corporelles – souffle, chaleur, douleur musculaire –, plus le temps nous paraît long. Le cerveau découpe alors les informations en segments plus nombreux, ce qui donne l’impression que le temps s’étire.Deuxième élément : la fatigue cognitive. L’effort physique soutenu active des régions du cerveau comme le cortex insulaire et le cortex cingulaire antérieur, impliqués dans la gestion de l’effort, de la douleur et du contrôle. Or, lorsque ces régions sont sursollicitées, elles laissent moins de ressources disponibles pour évaluer précisément le passage du temps. Résultat : le cerveau adopte un mode de comptage approximatif qui tend à rallonger les durées perçues.Troisième mécanisme : l’anticipation. Pendant une série de squats ou une séance de tapis de course, le cerveau se projette inconsciemment vers la fin de l’effort. Il survele la progression, attend la prochaine pause, guette la dernière répétition. Cette attente crée une tension cognitive qui peut altérer le flux temporel et donner l’impression que chaque seconde est plus longue que la précédente.Enfin, le contexte compte. À la salle de sport, nous faisons souvent une activité volontaire mais inconfortable. Or, des travaux antérieurs ont montré que l’ennui, la contrainte ou la douleur ralentissent la perception du temps, contrairement au plaisir ou à la distraction, qui l’accélèrent.En résumé, si le temps semble ralentir pendant l’effort, ce n’est pas une illusion psychologique mais une modification réelle du traitement du temps par le cerveau. Le système nerveux surveille davantage le corps, surestime les durées, anticipe la fin et mobilise des circuits cognitifs qui, sous tension, altèrent le jugement temporel. C’est cette combinaison qui transforme une minute de sport en une petite éternité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:26
  • Quelles sont les conséquences cognitives des réseaux sociauxs sur les 9-13 ans ?
    Une nouvelle étude du JAMA s’est penchée sur une question de plus en plus pressante : que se passe-t-il dans le cerveau des enfants de 9 à 13 ans lorsque leur usage des réseaux sociaux augmente fortement entre l’enfance et le début de l’adolescence ? Pour y répondre, les chercheurs ont suivi 6 500 enfants américains pendant deux ans et ont mesuré l’évolution de leurs performances cognitives : lecture à voix haute, vocabulaire, mémoire. Le résultat est clair : l’augmentation du temps passé sur les réseaux sociaux est associée à une baisse mesurable de ces compétences.Premier enseignement : la lecture et le vocabulaire sont les premiers domaines touchés. Les enfants dont l’usage des réseaux sociaux a augmenté modérément ou fortement sur deux ans obtiennent des scores plus faibles aux tests de lecture orale et de vocabulaire, comparés à ceux qui en font un usage faible ou stable. La différence n’est pas spectaculaire, mais réelle : moins de fluidité, des difficultés à lire rapidement ou à mobiliser certains mots. Ce sont des écarts subtils qui peuvent, au fil du temps, se traduire par un apprentissage plus lent ou un léger décrochage en classe.Deuxième conséquence cognitive : la mémoire. L’étude montre une baisse des performances aux tests de mémoire chez les utilisateurs dont le temps d’écran social augmente régulièrement. Les chercheurs suggèrent plusieurs explications possibles : le multitâche permanent, la succession rapide de stimuli, ou encore la fragmentation de l’attention due aux notifications constantes. Ces mécanismes peuvent réduire la capacité à encoder et à retenir l’information.Troisième point : ce n’est pas seulement le niveau d’usage qui compte, mais la trajectoire. Les enfants qui restent « faibles utilisateurs » conservent de meilleurs scores cognitifs, tandis que ceux dont l’usage augmente d’année en année voient leurs performances décliner. En d’autres termes, un enfant qui commence à scroller chaque jour à 10 ans n’a pas le même profil cognitif deux ans plus tard qu’un enfant qui utilise les réseaux uniquement de manière ponctuelle.L’étude souligne toutefois des nuances importantes. Les effets observés sont modestes : tous les scores restent dans la moyenne normale. Rien n’indique que les réseaux sociaux « abîment » le cerveau, mais ils semblent exercer une influence cumulative sur certaines compétences scolaires. Les données ne permettent pas non plus d’affirmer un lien de causalité directe : d’autres facteurs entrent en jeu, comme la qualité du sommeil, l’environnement familial, le temps passé à lire ou les conditions scolaires.En résumé, l’étude du JAMA révèle que l’usage croissant des réseaux sociaux entre 9 et 13 ans est associé à des baisses subtiles mais constantes en lecture, vocabulaire et mémoire. De quoi rappeler qu’un usage encadré, équilibré et sans dérive progressive reste essentiel à cet âge clé du développement cognitif. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:23
  • Quels sont les effets étonnants du jeûne sur le cerveau ?
    Imaginez ceci : votre cerveau et votre intestin discutent en coulisses, comme deux partenaires secrets. Lorsque vous imposez une période de jeûne intermittent à votre corps, cette conversation change. C’est exactement ce qu’a révélé une étude publiée en décembre 2023 dans Frontiers in Cellular and Infection Microbiology, menée sur 25 personnes obèses suivant un programme de restriction énergétique intermittente durant deux mois.Premier effet insoupçonné : le cerveau se réorganise. Les chercheurs ont utilisé l’IRM fonctionnelle pour observer l’activité de certaines régions. Résultat : les zones impliquées dans le contrôle des envies, la gestion des émotions et la perception de la nourriture voient leur activité diminuer. Le gyrus frontal orbital inférieur (lié au contrôle), le putamen (lié à l’apprentissage et à l’émotion) et le cortex cingulaire antérieur s’apaisent progressivement. Cela signifie que le jeûne intermittent ne modifie pas seulement le comportement alimentaire : il transforme la façon dont le cerveau réagit à la nourriture et au contrôle de soi.Deuxième effet étonnant : l’intestin change lui aussi. Le microbiote intestinal évolue vers un profil plus favorable. Les chercheurs ont observé une diminution d’Escherichia coli, souvent associée à un état inflammatoire, et une augmentation de bactéries bénéfiques comme Faecalibacterium prausnitzii, Parabacteroides distasonis et Bacteroides uniformis. Le jeûne intermittent semble donc remodeler la flore intestinale, améliorant potentiellement l’environnement métabolique de l’organisme.Troisième effet, et non des moindres : ces deux phénomènes sont liés. L’étude montre que les variations de certaines bactéries intestinales évoluent en parallèle des modifications d’activité de certaines régions du cerveau. C’est l’illustration directe de l’axe intestin-cerveau : un réseau de communication complexe où l’intestin influence le cerveau (via le nerf vague ou des métabolites), tandis que le cerveau, en retour, influence l’écosystème intestinal.Ce qui rend cette étude particulièrement originale, c’est son approche dynamique : les chercheurs n’ont pas observé seulement un « avant/après », mais la manière dont les changements apparaissent au fil du temps. Certaines bactéries bénéfiques augmentent fortement au milieu du protocole, puis reviennent presque à leur niveau initial à la fin, montrant que ces effets sont adaptatifs, peut-être transitoires.En résumé : le jeûne intermittent n’agit pas uniquement sur le poids. Il modifie l’activité cérébrale dans des circuits essentiels, transforme le microbiote intestinal et révèle un dialogue étroit entre l’intestin et le cerveau. Ces résultats, encore préliminaires, suggèrent que jeûner revient à réécrire, même temporairement, la manière dont votre cerveau et votre intestin se parlent. Une perspective fascinante pour comprendre le lien entre alimentation, cognition et santé. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:35

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Om Choses à Savoir CERVEAU

Pour tout comprendre, jour après jour, sur le fonctionnement du cerveau. Textes de Christophe Rodo, neuroscientifique, jusqu’en septembre 2024. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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