Rester connecté peut-il aider à prévenir la démence ?
Et si rester connecté aidait le cerveau à mieux vieillir ? À rebours des discours alarmistes qui accusent smartphones et tablettes de ramollir nos neurones, une récente étude texane apporte une bouffée d’optimisme. Publiée dans la prestigieuse revue Nature Human Behaviour, cette méta-analyse de 57 études révèle qu’une utilisation régulière de la technologie pourrait, au contraire, réduire le risque de démence et contribuer à maintenir une bonne santé cognitive chez les personnes âgées.Loin de l’image caricaturale du senior perdu devant une interface tactile, les chercheurs montrent que l’usage quotidien d’outils numériques – qu’il s’agisse d’écrire des e-mails, de chercher des informations sur Internet ou d’échanger via les réseaux sociaux – stimule des fonctions cérébrales essentielles. La mémoire, l’attention, la capacité de planification ou encore la rapidité de traitement de l’information bénéficient toutes de ces activités numériques.Pourquoi un tel effet ? Selon les auteurs de l’étude, l’interaction avec la technologie oblige le cerveau à rester actif, curieux, et à s’adapter en permanence à de nouvelles tâches ou informations. En d'autres termes, utiliser la technologie, c’est un peu comme faire du sport pour le cerveau. Et tout comme le jogging ou la natation entretiennent la forme physique, une navigation quotidienne sur le web pourrait bien entretenir la forme mentale.Plus surprenant encore, l’étude souligne que les seniors familiers de la technologie montrent un risque de démence diminué de 30 à 40 % par rapport à ceux qui ne l’utilisent pas. Bien sûr, l’usage technologique ne constitue pas une solution miracle, mais il s’inscrit dans un ensemble de bonnes pratiques pour vieillir en bonne santé cognitive, aux côtés de l’activité physique, d’une alimentation équilibrée, et d’une vie sociale active.Cette découverte remet également en question l’idée selon laquelle la technologie isole les individus. Pour de nombreux seniors, elle est au contraire un puissant levier de lien social. Appels vidéo avec les petits-enfants, groupes de discussion en ligne, apprentissages à distance : les écrans deviennent des fenêtres ouvertes sur le monde.Alors, faut-il encourager nos aînés à rester connectés ? La réponse semble claire. À condition bien sûr d’un usage modéré et accompagné, la technologie n’est pas l’ennemi du cerveau vieillissant – elle pourrait bien être l’un de ses meilleurs alliés. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.