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Choses à Savoir CERVEAU

Choses à Savoir
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  • Existe-t-il un lien entre acouchènes et sommeil profond ?
    Les acouphènes — cette perception persistante d’un bruit sans source extérieure — sont souvent liés à des troubles du sommeil. Mais existe-t-il réellement un lien entre acouphènes et sommeil profond ? Une étude publiée en juin 2025 dans la revue scientifique Brain Communications apporte des éléments nouveaux.Les chercheurs ont étudié plusieurs dizaines de personnes souffrant d’acouphènes chroniques, en les divisant en deux groupes : ceux qui dormaient mal et ceux dont le sommeil restait de bonne qualité. Grâce à l’imagerie cérébrale (IRM), ils ont observé le fonctionnement du système glymphatique — un réseau de « nettoyage » du cerveau qui élimine les déchets métaboliques pendant le sommeil profond. Ce système joue un rôle essentiel : c’est durant le sommeil lent, la phase la plus réparatrice, que le liquide cérébrospinal circule activement pour débarrasser le cerveau des toxines.Les résultats montrent que les personnes souffrant à la fois d’acouphènes et de troubles du sommeil présentent un dysfonctionnement marqué de ce système glymphatique. Les chercheurs ont notamment observé des signes précis : des espaces périvasculaires élargis, un volume anormal du plexus choroïde et une baisse d’un indicateur appelé DTI-ALPS, qui reflète la circulation du liquide dans le cerveau. Ces anomalies étaient absentes ou beaucoup moins prononcées chez les sujets sans trouble du sommeil.Autrement dit, chez certains patients, le cerveau semble ne pas parvenir à « se nettoyer » correctement pendant la nuit. Or, ce processus de nettoyage dépend directement du sommeil profond. Si le cerveau reste en partie « en veille » dans les zones auditives — celles impliquées dans la perception du son —, il pourrait empêcher l’installation complète du sommeil lent. Cela expliquerait pourquoi de nombreux acouphéniques décrivent un sommeil fragmenté, non réparateur, ou une difficulté à atteindre un état de repos total.Les chercheurs restent prudents : l’étude ne permet pas encore d’affirmer si ce mauvais sommeil provoque les acouphènes ou si, à l’inverse, le bourdonnement permanent empêche le sommeil profond. La relation semble probablement bidirectionnelle. Mais une chose est claire : le lien entre les deux existe bel et bien, et il passe sans doute par la qualité du sommeil lent et le bon fonctionnement du système glymphatique.En somme, mieux dormir, et surtout retrouver un sommeil profond de qualité, pourrait être une piste thérapeutique sérieuse pour soulager certains acouphènes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:24
  • Comment expliquer le « syndrome du bébé oublié » dans une voiture ?
    Imaginez un matin ordinaire. Vous partez au travail, votre enfant dort paisiblement à l’arrière. La route est la même, la radio aussi. Vous arrivez au bureau, garez la voiture… et soudain, l’horreur. Vous réalisez que vous avez oublié votre bébé dans le siège auto. Comment un tel drame peut-il arriver, même à des parents attentifs ? Les neurosciences apportent une réponse bouleversante : ce n’est pas un manque d’amour, mais un bug dans le fonctionnement normal du cerveau.Ce qu’on appelle le « syndrome du bébé oublié » — ou Forgotten Baby Syndrome — résulte d’un conflit entre deux systèmes de mémoire. Une étude publiée en 2020 dans Frontiers in Psychiatry (« Forgotten Baby Syndrome: dimensions of the phenomenon and new research perspectives ») a montré que ces situations se produisent alors que les fonctions cognitives des parents sont intactes. Le problème vient de l’interaction entre la mémoire de l’habitude et la mémoire prospective.La mémoire de l’habitude, gérée par les ganglions de la base, permet d’effectuer des actions automatiques : conduire, suivre le même trajet, fermer la porte à clé. La mémoire prospective, elle, dépend du cortex préfrontal et de l’hippocampe : elle nous rappelle ce que nous devons faire dans le futur — comme déposer le bébé à la crèche.Le drame survient quand la mémoire de l’habitude prend le dessus. Si le trajet est identique à celui des jours sans enfant, le cerveau bascule en mode “pilote automatique”. Les gestes se succèdent mécaniquement, sans contrôle conscient. La mémoire prospective, qui devait signaler « n’oublie pas la crèche », ne s’active pas. Aucun signal visuel ni sonore ne vient rappeler la présence de l’enfant — surtout s’il dort. Le cerveau agit alors comme si la tâche avait déjà été accomplie.Le stress, le manque de sommeil ou une rupture de routine amplifient ce risque : ils affaiblissent le cortex préfrontal et perturbent la capacité du cerveau à maintenir plusieurs intentions actives en même temps.Selon les auteurs de l’étude, « ces oublis tragiques résultent du fonctionnement normal de la mémoire humaine, dans des conditions où les systèmes automatiques prennent le dessus sur la pensée consciente ». En d’autres termes, le cerveau fait ce pour quoi il est conçu : économiser de l’énergie cognitive. Mais cette économie peut, dans de rares cas, être fatale.C’est pourquoi les experts recommandent des signaux physiques ou visuels — laisser un sac ou un objet personnel sur le siège arrière, par exemple — afin de créer un “rappel externe”. Un simple repère peut suffire à réveiller la mémoire consciente. Parce que, parfois, ce n’est pas le cœur qui oublie, mais le cerveau. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:15
  • Pourquoi sommes-nous accros aux paris ?
    Prenez un parieur face à une machine à sous. Il appuie sur les boutos, les rouleaux tournent, les sons se déclenchent, et pendant une fraction de seconde, tout est suspendu. Cette tension, ce frisson, c’est le cœur du mécanisme cérébral du pari. Ce n’est pas tant le gain qui nous attire, mais l’incertitude. Et la science le montre clairement.Une étude publiée dans Frontiers in Behavioral Neuroscience a révélé que le système dopaminergique du cerveau — celui qui gère la récompense et la motivation — réagit plus fortement à l’imprévisibilité qu’au gain lui-même. Autrement dit, notre cerveau sécrète davantage de dopamine, le neurotransmetteur du plaisir, quand le résultat est incertain que lorsqu’il est garanti. C’est cette attente, cette possibilité d’un gain, qui nous électrise.Les neuroscientifiques ont observé, grâce à l’imagerie cérébrale, que des zones comme le noyau accumbens et le cortex préfrontal s’activent pendant un pari. Le premier gère la récompense, le second la planification et le contrôle. Mais chez les parieurs compulsifs, le cortex préfrontal fonctionne moins bien : il freine moins les impulsions, et la logique perd face à l’émotion. Le cerveau se met alors à répéter le comportement, comme s’il s’agissait d’une substance addictive.C’est ce que montre une autre étude, publiée dans Nature Reviews Neuroscience, qui compare le jeu pathologique à une addiction sans drogue. Les mêmes circuits de la dépendance — ceux activés par la cocaïne ou l’alcool — s’allument lors d’un pari. Le cerveau apprend à associer le risque à une récompense potentielle, et chaque mise devient une promesse chimique de plaisir.Un autre phénomène accentue encore l’addiction : celui des quasi-victoires. Vous perdez, mais de peu ; deux symboles identiques s’alignent, le troisième manque d’un rien. Le cerveau, lui, interprète cela comme une réussite partielle, et libère de la dopamine. Résultat : vous rejouez, convaincu que la chance est proche.En somme, les paris exploitent une faille dans notre architecture mentale. L’incertitude déclenche la dopamine, la dopamine entretient le désir, et le contrôle rationnel s’affaiblit. Ce n’est pas une question de volonté, mais une réaction neurochimique profondément ancrée.Ce que la science nous apprend, c’est que parier revient à dialoguer avec nos instincts les plus primitifs. Et dans ce dialogue, le hasard a souvent le dernier mot. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:35
  • A quoi servent les moments où vous ne pensez “à rien” ?
    Vous connaissez ce moment. Vous êtes dans le bus, le regard perdu à travers la vitre, et soudain, vous réalisez que… vous ne pensez à rien. Pas de souvenir, pas de projet, pas même une chanson dans la tête. Juste… du vide. Ce phénomène, que nous avons tous expérimenté, a désormais un nom scientifique : le « mind blanking », littéralement « l’esprit en blanc ». Et loin d’être un simple trou noir de la pensée, il jouerait un rôle essentiel dans notre équilibre mental.Une étude publiée dans la prestigieuse revue Trends in Cognitive Sciences par Thomas Andrillon et ses collègues a exploré ce curieux état. Les chercheurs ont demandé à des volontaires de signaler régulièrement le contenu de leurs pensées. Parfois, ils répondaient : « rien ». Pas qu’ils n’aient pas voulu répondre : il n’y avait simplement rien à dire. Leur esprit semblait s’être mis sur pause, sans rêve éveillé ni réflexion consciente.Pour les neuroscientifiques, ce vide n’est pas un simple oubli, mais un état mental à part entière. Le cerveau reste éveillé, mais son activité change de rythme : les zones habituellement impliquées dans la réflexion et la perception se désynchronisent, un peu comme une machine qu’on met en veille. Andrillon parle d’un état de vigilance réduite, proche d’une micro-sieste cognitive.Mais à quoi sert ce moment suspendu ? L’étude avance plusieurs hypothèses. D’abord, il pourrait s’agir d’un mécanisme de récupération interne : en cessant momentanément de produire du contenu mental, le cerveau se reposerait, se « nettoierait » en quelque sorte. Ces pauses aideraient à préserver nos ressources attentionnelles, épuisées par le flux continu de pensées et de stimulations.Deuxième hypothèse : le mind blanking servirait de pont entre deux pensées, un instant de transition durant lequel notre cerveau efface la précédente avant d’en accueillir une nouvelle. Ce serait un espace neutre, un sas nécessaire entre deux trains d’idées.Enfin, ces moments de vide pourraient avoir une fonction de régulation : permettre au cerveau d’ajuster sa vigilance, de contrôler ses propres fluctuations internes, un peu comme un pilote automatique qui vérifie ses instruments avant de reprendre le contrôle manuel.En somme, ne rien penser n’est pas une défaillance : c’est une respiration de l’esprit. Une manière naturelle pour notre cerveau de se recentrer, de se régénérer. La prochaine fois que votre esprit se vide, ne cherchez pas à combler ce silence. Laissez-le faire. Ce n’est pas du vide… c’est un moment de pause, profondément humain, et peut-être vital. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:39
  • Je vous présente mon nouveau label de podcasts
    Voici les 3 premiers podcasts du label Audio Sapiens:1/ SurvivreApple Podcasts:https://podcasts.apple.com/us/podcast/survivre-histoires-vraies/id1849332822Spotify:https://open.spotify.com/show/6m4YqFSEFm6ZWSkqTiOWQR2/ A la lueur de l'HistoireApple Podcasts:https://podcasts.apple.com/us/podcast/a-la-lueur-de-lhistoire/id1849342597Spotify:https://open.spotify.com/show/7HtLCQUQ0EFFS7Hent5mWd3/ Entrez dans la légendeApple Podcasts:https://open.spotify.com/show/0NCBjxciPo4LCRiHipFpoqSpotify:https://open.spotify.com/show/0NCBjxciPo4LCRiHipFpoqEt enfin, le site web du label ;)https://www.audio-sapiens.com Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:56

Fler podcasts i Vetenskap

Om Choses à Savoir CERVEAU

Pour tout comprendre, jour après jour, sur le fonctionnement du cerveau. Textes de Christophe Rodo, neuroscientifique, jusqu’en septembre 2024. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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