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  • 1965 L'année Louis de Funès (Episode 5)
    Parlez-en à vos parents, grands-parents, en 1965, ils ne sont pas allés voir que Sean Connery alias James Bond, les Beatles, John Wayne et Omar Sharif. Non, ils sont comme un spectateur sur cinq, allés voir au moins un film avec Louis de Funès. Un acteur qui a bien changé de registre car figurez-vous que l’année précédente, l’ORTF, l’unique chaîne de télé a diffusé une quinzaine de films avec lui, dont certains où il tient, déjà, le premier rôle. Mais ce n’est pas celui qui, métamorphosé, explose à l’écran : nerveux, roublard, vaniteux, ignoble avec ses subalternes et larvaire devant les plus grands que lui. Un personnage qu’il a développé en interprétant au théâtre le rôle de Bertrand Barnier dans la pièce Oscar, et qui lui a valu une première consécration. Tout Paris, toute la France et la Belgique ont couru voir cette comédie, attendant la fameuse tirade du nez dont tout le monde parle. Il y a eu, bien sûr, des tests, des répétitions, mises au point au cinéma, comme dans Des pissenlits par la racine, Carambolages, Faites sauter la banque ou encore Pouic Pouic, qui au début des années 60 font des succès mais se noient partie du flux de films qui nourrit la programmation de milliers de salles depuis la fin de la guerre. Des cinémas de 2000 places où on entre sans savoir le film qu’on va voir, avec un premier long métrage, des actualités et un dessin animé, avant le grand film.C’est totalement incompréhensible et pourtant qui alors pour remarquer dans le jeu de Louis de Funès autre chose que des grimaces. Car on n’a jamais vu ça, un premier rôle qui utilise autant les mimiques que la parole, … et puis ses colères ! Les gens finissent d’ailleurs par y croire. Il est comme ça dans la vie. Et la rumeur court, dans les milieux du théâtre et du cinéma, comme quoi, Louis de Funès serait colérique, qu’il s’emporterait sur ses partenaires et les techniciens. De Funès s’en amuse mais ne contredit pas, il laisse la rumeur devenir sa réputation. Il se confiera un jour à une journaliste en disant : on dit que je brouiller avec tout le monde. Ça fait tellement peur à la troupe que tous jouent sans rigoler et c’est tant mieux. C’est le public qui doit rire, pas nous. Et comme je suis moi-même rieur et qu’il ne faut pas me pousser, faire régner la terreur est le seul truc que j’ai trouvé pour faire rire le public sérieusement.Et puis c’est pour cela que tout le monde s’est pressé en salles en cette année 1965, pour ces colères tellement spectaculaires qu’elles en deviennent irrésistiblement drôles. Cruchot, Saroyan et Juve, flic ou voyou, ont imprimé sur la pellicule une image tellement forte que soixante ans après, ils restent les seuls personnages du cinéma des années 60 à être toujours diffusés sur une chaîne généraliste en prime time avec la certitude que le lendemain, ils figureront en tête du box-office. Comme les Rolling Stones, finalement, pour qui l’année 1965 a aussi été celle de la révélation, du phénomène.
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    7:12
  • 1965 L'année Louis de Funès (Episode 4)
    Si vous allez voir sur internet, pas de doute, Le gendarme de St Tropez, c’est le film qui a lancé Louis de Funès à l’automne 1964. Erreur grave. Ce n’est pas comme ça que cela se passait à l’époque. Les films sortaient d’abord, à Paris, dans certaines salles, en exclusivité. Pourquoi ? Parce que les bobines de projection coûtent cher, il n’y en a qu’un nombre limité. C’est la raison pour laquelle les comédies sont non seulement tournées très vite mais de plus, en noir et blanc.Donc c’est dans ces salles que vous devez vous rendre pour voir le film dont on parle dans les journaux, à la radio et sur l’unique chaîne de télé. Qu’ont-elles de plus que les autres ? Et bien le prix du ticket, qui est deux fois plus élevé que dans les cinémas de quartier et en province, bien sûr. Et donc, plus il marche, plus vous allez devoir attendre pour voir arriver les bobines dans le cinéma de votre quartier, de votre ville ou village. C’est parfois carrément deux ans. Ainsi ce fameux Gendarme de St Tropez, sorti à Paris le 9 septembre 1964, et ben il arrive à Bruxelles en mars 1965, soit en même temps que Le Corniaud à Paris. Vous imaginez le décalage. Y a le premier Fantômas qui est sorti à Paris, entretemps, et dont on a aussi entendu parler. Lui, il est arrivé chez nous en février 1965, donc un mois avant le Gendarme. La raison, et bien une carrière moins longue en exclusivité dans les salles parisiennes.Alors, comment faisait-on, nous, le public ? Et bien, on attendait, tout simplement. On savait qu’il faudrait des mois avant qu’on puisse voir ce qui n’est au départ, pour tout le monde, qu’un petit film. Louis de Funès n’a d’ailleurs pas plus de scènes que les autres dans ce film collectif. Mais tous ses partenaires lui renvoient si bien la balle que son jeu n’en ressort que plus étonnamment. Ils sont d’ailleurs tous arrivés, début juin 64, sans aucune ambition, avec juste la joie de passer quelques semaines cool à la Côte d’Azur, aux frais de la production. Mais voilà, ils tournent avec un réalisateur qui sait lâcher la bride à ses comédiens et leur permet d’improviser, de re-tourner une scène le lendemain, si en regardant les rushes, ils trouvent une meilleure idée.Et ce n’est pas un hasard, car en 1964, le cinéma français connaît un renouveau et une reconnaissance mondiale, surtout aux Etats-Unis, grâce à la Nouvelle Vague, cette école de jeunes réalisateurs qui font du cinéma comme dans la vraie vie. Alors bien sûr, on tourne en couleurs et surtout plus en studio. On n’a plus besoin de techniciens pour recréer la réalité, on tourne en décors naturels, avec des cadres assez larges pour donner de la liberté aux acteurs.Et non seulement, on n’a jamais vu la Côte d’Azur de cette manière, mais de plus, le burlesque qui ne s'embarrasse jamais de la crédibilité ainsi que la parodie, passent d’autant mieux qu’on se dit que, oui, le cinéma comique façon nouvelle vague, ça le fait, et que Louis de Funès, malgré ses mimiques et son interprétation physique manie le verbe, joue la comédie avec une justesse à laquelle peu peuvent prétendre.
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    6:22
  • 1965 L'année Louis de Funès (Episode 3)
    Quelques semaines après la sortie de Fantômas, le réalisateur André Hunebelle songe à réaliser une suite. Ça se passera au Sahara et ce sera très exotique, déclare-t-il dans la presse. On sent qu’il a déjà tourné deux OSS 117 et puis il y a les James Bond au sommet du box office. Et oui, ce sera bien évidemment avec Jean Marais et Mylène Demongeot, mais Hunebelle ne mentionne pas Louis de Funès. Pas qu’il soit fâché avec lui, Louis et lui se connaissent depuis près de vingt ans et ont déjà tourné ensemble plusieurs films, mais c’est plutôt parce qu’il souhaite que son Fantômas contre Interpol soit un film d’action pure, pas une comédie.Mais voilà, le triomphe exponentiel de Louis de Funès, écrasant même les films d’action au box office, y compris Goldfinger, le dernier James Bond, fait réfléchir le producteur réalisateur. Alors, au grand dam de Jean Marais, de Funès revient au casting et les scènes comiques se multiplient au fur et à mesure de l’écriture du scénario. Bien sûr, on remarque les heures de maquillage de Jean Marais pour se transformer en Fantômas, mais aussi en professeur Lefèvre et même en commissaire Juve. Mais il va être éclipsé par les déguisements de Louis de Funès en colonel italien, valet de chambre, contrôleur de train, évêque ou encore pirate de bal masqué. Mais comment fait-il ? Car contrairement à ce qu’on pourrait penser, ou à certains témoignages qui circulent, Louis de Funès, en 1965, amuse les équipes.A table, au déjeuner, il est toujours avec Mylène Demongeot, les seconds rôles et les techniciens qu’il ne cesse de faire rire. En clair, Louis teste ce qu’il va faire devant la caméra. C’est vrai, au théâtre, on sait si ce qu’on dit ou ce qu’on fait est drôle : on entend le public rire, retour immédiat. Au cinéma, il faut que le film soit projeté pour le savoir, et là, inutile de dire que si c’est pas drôle, c’est trop tard. Et donc, en bon professionnel, éternel inquiet, Louis fait endosser aux équipes techniques et aux autres acteurs, le rôle du public dont il a besoin pour ne pas se tromper, être le meilleur.Et il y arrive. Si Fantômas se déchaîne, car Hunebelle a finalement abandonné les titres de Fantômas contre Interpol et Fantômas revient, n’arrive pas à la hauteur du score du premier. Il bat malgré tout Le gendarme à New York dont la réalisation hâtée a finalement eu raison du bouche-à-oreilles.Mais qu’on ne s’y trompe pas, c’est à coup de millions que les gens se sont déplacés pour ces deux films qui vont tenir l’affiche une éternité dans les salles les plus reculées de France et d’Europe. Vraiment, en ces fêtes de fin d’année 1965, quand Louis de Funès tient le compte depuis Pouic Pouic, deux ans plus tôt, il s’est retrouvé à l’affiche dix fois, pas un semestre sans film avec lui. Il est devenu une vedette énorme, lui, le spécialiste de la figuration dans les années 40, du petit rôle la décennie suivante, et a vécu une année 1965 comme aucun comédien n’en a vécu, même dans l’histoire d’Hollywood. Et si l’Amérique ne succombe pas à son jeu, la belle affaire !
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    5:41
  • 1965 L'année Louis de Funès (Episode 2)
    Festival de Cannes 65, les professionnels ne parlent que d’un film français, Le gendarme de St Tropez : douze millions de recettes en France, 26 semaines qu’il est à l’affiche à Bruxelles, 23 à Montréal, il est vendu dans toute l’Europe, même en URSS, aux Etats-Unis, en Amérique latine, Hong Kong, jusqu’au Pakistan. Et le prochain est déjà prévendu partout, annonce le producteur. Le prochain ? Un gendarme 2 ? Oui, le tournage est commencé depuis quelques jours. Incroyable mais vrai, quand on sait que le film n’est sorti qu’en automne dernier, et que depuis, Louis de Funès en a tourné trois autres, dont un avec le duo Lautner-Audiard, oui celui des Tontons flingueurs. C’est le plus méconnu, je vais vous expliquer pourquoi.Si autant de pays font un triomphe au Gendarme de St Tropez, il faut qu’il s’exporte, cette fois. Mais où ? New York étant la ville la plus familière auprès du public mondial, banco, les gendarmes vont se rendre à un congrès sur le paquebot France, évidemment, où ils vont tourner quelques scènes d’anthologie. Cela dit, la réalité dépasse souvent la fiction. Ainsi, vous vous souvenez que Jean Lefèvre se casse une jambe à l’arrivée et se retrouve à l'hôpital durant tout le séjour à New York. Et bien c’est parce qu’au cours du voyage, il s’est violemment disputé avec le réalisateur et a quitté le tournage. Toutes les scènes à New York vont donc se faire sans lui. Et donc le problème résolu, tous les plans avec lui seront filmés en France, dont le taxi, l'hôpital et la chambre d’hôtel.Mais ce n’est pas le seul problème que rencontre Louis de Funès dans sa toute nouvelle carrière de star car alors que Le Corniaud, Fantômas et le premier Gendarme triomphent dans toute la France et ailleurs, ce vendredi 29 octobre 1965, on ne parle que de la sortie du Gendarme à New York. Mais voilà, la veille vient de sortir Les bons vivants, le fameux film en noir et blanc de Lautner dans lequel de Funès joue un bon et prude bourgeois de province qui va se retrouver maquereau malgré lui. Aucun des deux distributeurs n’a voulu céder sa place à l’autre, révélateur du fait que Louis de Funès est désormais le plus bankable des comédiens français, que dis-je, européens. Le Gendarme à New York est un nouveau triomphe, Louis de Funès a demandé d’éviter les invités les premiers jours de la sortie, et il a bien fait. Un spectateur pas comme les autres a ainsi payé sa place et devant la salle comble, il est rassuré. Ce spectateur se nomme André Hunebelle, vieil ami de Louis de Funès avec qui il vient de tourner un deuxième Fantômas, qui se passe à Rome, cette fois, comme Le Corniaud. Il faut dire que le public italien fait un triomphe à de Funès, et que cet été-là, en France, on danse le slow sur le nom d’une île italienne.
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    6:30
  • 1965 L'année Louis de Funès (Episode 1)
    Il faudra attendre un jour lointain pour que les historiens qualifient notre époque de charnière. Ainsi, 60 ans après, nous pouvons dire que 1965 en a été une avec l’entrée de l’Amérique dans la Guerre du Vietnam, le mouvement des droits civiques aux Etats-Unis mais aussi le succès mondial d’artistes rock comme les Rolling Stones, Bob Dylan et bien sûr, les Beatles qui ont eu un impact considérable sur toute une génération et au-delà. Et c’est au milieu de ce bouleversement qu’un petit acteur français, présent dans le métier depuis vingt ans, spécialiste des seconds rôles, avec plus de cent films au compteur, va se hisser au sommet du box-office européen. Oui, contre toute attente, c’est ce second couteau, devenu récemment vedette du théâtre de boulevard, qui va, entre guillemets, sauver le cinéma européen de l’effondrement des fréquentations en salle : - 75% ces dix dernières années. On ne compte plus les fermetures des cinémas de village et de quartier, partout en France, Angleterre, Belgique, Allemagne. Sauf que depuis le début de l’année, le vaste public qui avait abandonné les salles obscures pour la télévision, y revient en courant pour voir deux films dont tout le monde parle : Le gendarme de St Tropez et Fantômas. Oui, même Fantômas, où il n’a que le second rôle derrière Jean Marais, c’est à peine la presse parle de lui, fait un malheur grâce à Louis de Funès.L’acteur est au courant de son soudain succès mais entre ceux qui disent que c’est un hasard, un long tournage en Italie qui l’emmène loin de Paris, et puis, comment savoir que ses films remplissent à Liège, Bordeaux, Nice, allez vous faire une certitude. Ça fait tellement longtemps que Louis est noyé dans la masse de ceux se battent pour un jour ou deux de tournage ! Mais voilà, ce 25 mars 1965, jour de la sortie du Corniaud, première grosse production où son nom figure en haut de l’affiche, va tout changer. Les critiques de presse, tout d’abord, puis les entrées en salles qui semaine après semaine augmentent. Je vous le demande, quand a-t-on vu ça ? 71.000 spectateurs à Paris, la première semaine, plus de 900.000 à la fin de l’année. Et puis il y a la province, et l’étranger, chez nous, le film ne sort qu’en octobre, sous le titre De snul en Flandre, tant et si bien que fin de l’année suivante, Le Corniaud franchit la barre des 8 millions d’entrées. Fin de l’année suivante, … Ah c’est certain, le monde a bien changé. Aujourd’hui sur les plateformes, nous sommes parfois des millions à regarder un même film ou épisode de série, le premier jour de sa diffusion. En 1965, à Bruxelles, les quatre derniers de Funès sont à l’affiche en même temps, en 25ème, voire en 50ème semaine. Car on en parle : je suis allé voir, j’ai ri du début à la fin. Il est incroyable. Alors oui, même si on évoque surtout la sortie de Thunderball, le 4ème James Bond, du Docteur Jivago, avec ses cinq Oscars, de Pierrot le fou de Godard, avec Belmondo, et du Help! des Beatles, 1965 fut bel et bien, l’année Louis de Funès, et le début du règne d’un acteur, à l’échelle de l’Europe.
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    5:55

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Om La Story Nostalgie

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