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Revue de presse Afrique

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  • À la Une: les Bongo, mère et fils, condamnés à 20 ans de prison
    La Cour criminelle spéciale de Libreville n’a pas traîné… Moins de 48 heures après l’ouverture des débats lundi, Sylvia et Noureddin Bongo, épouse et fils du président déchu Ali Bongo, ont été condamnés mardi 11 novembre, au soir, par contumace à vingt ans de prison et à de lourdes amendes. Ils étaient notamment accusés de détournement de fonds publics et d’association de malfaiteurs. La cour a suivi les réquisitions du procureur. « Selon le magistrat, relate le site Gabon Review, Sylvia et Noureddin Bongo ont “travesti le pouvoir présidentiel“ après l’accident vasculaire cérébral du président Ali Bongo Ondimba en 2018. Il a décrit “un duo culturellement éloigné du pays, mais pécuniairement très proche“, estimant que l’ex-première dame aurait perçu 16 milliards de francs CFA du Trésor public pour ses “besoins personnels“. Le procureur a par ailleurs évoqué des preuves présumées de blanchiment d’argent, notamment l’achat de jets privés et de biens immobiliers de prestige à Londres et Marrakech, financés par des fonds publics. » 4 millions d’euros par mois ? Gabon actu, autre site d’information gabonais, met en avant le témoignage de Kim Oum, homme à tout faire de l’ex-Première dame : « “Sylvia Bongo dépensait plus de 4 millions d’euros par mois, soit plus de deux milliards de Francs CFA", a-t-il affirmé. "L’argent venait du Trésor public“. L’homme, d’origine coréenne, précise Gabon actu, arrêté avec des mallettes d’argent estimé à plusieurs milliards de francs CFA le 30 août 2023, le jour de coup d’État, a révélé également que 500 millions de francs CFA avaient été décaissés du Trésor public pour corrompre les membres du Centre gabonais des élections. 80 milliards avaient également été mobilisés pour la campagne du scrutin présidentiel 2023, a-t-il allégué. Autre révélation troublante faite par Kim Oum, lors de l’audience, pointe encore Gabon actu : l’achat de l’actuelle résidence cossue de l’ex-couple présidentiel, dans un des quartiers les plus huppés à Londres, aurait coûté plus de 44 milliards de francs CFA et l’acquisition aurait été faite au nom de Sylvia Bongo. » Une « parodie de justice » ? Sylvia Bongo et son fils étaient donc absents du procès. Ils vivent à Londres depuis le mois de mai, après avoir passé plus de vingt mois en détention. Leurs avocats, qui n’étaient pas présents non plus à l’audience, dénoncent un procès « inéquitable ». « C’est une parodie, affirme l’un d’entre eux cité par Le Monde Afrique, une parodie qui se joue en dehors de tout cadre légal. Le seul but est de les jeter en pâture à l’opinion publique et de permettre au président Brice Oligui Nguema de faire oublier sa trahison. » Le Monde Afrique qui précise aussi que « depuis qu’ils sont à Londres, Sylvia et Noureddin Bongo ont multiplié les opérations médiatiques pour contre-attaquer, dénonçant le sort que le nouveau régime leur a fait subir. Arrêtés dans les heures qui ont suivi le putsch et détenus dans la prison de Libreville puis au sein même du palais présidentiel, ils affirment avoir été torturés par des militaires proches de Brice Oligui Nguema. » Interrogé par Le Point Afrique, Noureddin Bongo affirme : « Je n’ai jamais détourné un centime d'argent public », tout en soutenant qu’il ne « peut pas être tenu responsable des manquements ou de la politique de son père ou de son grand-père », respectivement Ali et Omar Bongo. Ali Bongo épargné ? À noter qu’Ali Bongo ne faisait pas partie des accusés. En raison, vraisemblablement, de son état de santé. Mais au-delà, commente Le Pays au Burkina Faso, « un procès de l’ancien chef de l’État aurait été d’autant plus difficile pour le pouvoir que le Général Brice Clotaire Oligui Nguema est connu pour avoir été un homme de confiance du président déchu, puisqu’il était le commandant de la Garde républicaine. Difficile donc pour l’officier-président de faire le procès de son prédécesseur qu’il a servi pendant des années avant de le renverser dans les conditions que l’on sait, sans paraître se tirer une balle dans le pied. » Vraie rupture ou opération politique ? En tout cas, résume Afrik.com, « pour le régime du général Brice Oligui Nguema, ce procès illustre la volonté de rupture avec l’ère Bongo et la lutte contre la corruption. Les autorités présentent cette procédure comme un acte de justice réparatrice, visant à restituer à l’État les richesses indûment accaparées. Mais pour de nombreux observateurs, cette offensive judiciaire, menée en l’absence des accusés, soulève des doutes sur la sincérité du processus. Certains y voient une opération politique destinée à consolider le nouveau pouvoir tout en discréditant définitivement le clan Bongo. » À lire aussiGabon: Sylvia et Noureddin Bongo condamnés à vingt ans de prison en leur absence pour détournement de fonds publics
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  • À la Une: la tempête politico-financière au Sénégal
    « Après 17 jours d’âpres négociations à Dakar, le Sénégal, l’État le plus endetté d’Afrique, proche du défaut de paiement, n’est pas parvenu, la semaine dernière, à conclure un accord avec le FMI, le Fonds Monétaire International. Il y a pourtant urgence, s’exclame Le Monde Afrique. Étranglé par une crise de la dette, le Sénégal voit son économie tourner au ralenti depuis que l’institution monétaire a suspendu, en mai 2024, un prêt d’1,5 milliard d’euros. Cette décision avait suivi la révélation d’une dette cachée de près 7 milliards de dollars, imputée par les nouvelles autorités, au pouvoir depuis avril 2024, au régime précédent de Macky Sall. Éventée d’abord par le premier ministre, Ousmane Sonko, puis confirmée, en octobre 2024, par l’Inspection générale des finances, l’affaire a pris de l’ampleur quand la Cour des comptes a estimé, en février dernier, que les chiffres de la comptabilité publique étaient faux. » Les autorités au pouvoir depuis 2024 accusent donc le précédent gouvernement d’avoir dissimulé les vrais chiffres sur des indicateurs clefs comme la dette publique et le déficit budgétaire. Le poids de la dette Pour sa part, « le FMI a voulu se montrer plutôt rassurant », du moins en façade, pointe Jeune Afrique, en affirmant que le nouveau pouvoir « fait preuve d’un engagement fort en faveur de la transparence et des réformes, en prenant des mesures concrètes pour s’attaquer aux causes profondes de la dette cachée passée. » Toutefois, aucun accord n’a été signé donc entre l’institution financière internationale et le Sénégal. Et pendant ce temps, relève Afrik.com : « La dette dévore les ressources publiques. L’impact de cette spirale négative est directement ressenti dans le budget de l’État. Contraint d’emprunter à des taux plus coûteux, le service de la dette sénégalaise s’envole. Le pays devra mobiliser 30 % de ses ressources l’année prochaine simplement pour rembourser sa dette et ses intérêts. Ce montant représente quasiment l’équivalent des budgets nationaux de l’Éducation et de la Santé réunis. » Un sacrifice de deux ou trois ans… Face aux difficultés économiques, et afin de reprendre la main auprès des militants et sympathisants, le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a tenu un meeting samedi dernier à Dakar. « Un rassemblement pour montrer qu’il est toujours l’homme le plus populaire du pays, commente Jeune Afrique. (…) Et, comme on pouvait s’y attendre, Ousmane Sonko n’a pas fait dans la dentelle. Manches retroussées et notes en main, Ousmane Sonko a d’abord réclamé aux Sénégalais “un sacrifice de deux ou trois ans“ supplémentaires, avant de multiplier les diatribes contre l’opposition qui essaie de se remobiliser en tirant parti de la déception exprimée par certains, après dix-huit mois de gouvernance de son duo avec le président Bassirou Diomaye Faye. “Tous nos problèmes aujourd’hui viennent de l’APR, de son président et du régime passé. C’est un parti criminel qui doit être dissous pour haute trahison. Il a perdu toute légitimité dans ce pays“, a accusé le chef du gouvernement, qui a menacé de prison toute personne “qui nierait l’existence d’une dette cachée“. Un avertissement, note Jeune Afrique, à peine voilé en direction de l’ancien chef de l’État Macky Sall qui, ces derniers mois, mobilise communicants et avocats de renom pour contester la dissimulation d’une partie de la dette du pays sous son administration. » Contre-attaque de l’opposition Et l’opposition n’a pas tardé à réagir… « L’APR a vivement répliqué », relève le site Dakar Actu. « Accusant le Premier ministre de s’être livré à une “logorrhée infecte“, mêlant “mensonges, diffamations et révisionnisme historique“. (…) Le parti de Macky Sall s’est particulièrement insurgé contre l’allégation d’une supposée “dette cachée“ évoquée par Ousmane Sonko. » L’ancien ministre de l’Économie de Macky Sall, Doudou Ka, s’est également exprimé hier. Ses propos sont repris par Seneweb : « “la dette publique du Sénégal ne peut pas être cachée“, affirme-t-il. Il accuse les nouvelles autorités d’avoir intégré des éléments qui n’étaient pas auparavant comptabilisés dans la dette publique : comme les dettes issues d’opérations de trésorerie avec les banques locales, ou encore l’agrégation des dettes contingentes des sociétés nationales autonomes. » Alors qui a raison ? Qui a tort ? Ce qui est sûr, c’est que les difficultés économiques du Sénégal sont bien réelles et que les Sénégalais vont devoir se serrer la ceinture… La Tribune à Dakar affiche un certain pessimisme en Une : « bientôt d’énormes difficultés pour payer les salaires, reprise imminente des coupures d’électricité, impact immédiat sur les marchés et pression économique croissante sur les entrepreneurs locaux. » À lire aussiSénégal: à Dakar, le Pastef organise un meeting géant pour remobiliser ses militants
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  • À la Une: le Mali asphyxié par le blocus jihadiste
    Bloquer, détourner et parfois détruire les camions de carburants qui approvisionnent le Mali par la route : « c’est un blocus d’une redoutable efficacité qu’impose, depuis deux mois, le JNIM, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, constate Jeune Afrique. Les axes majeurs reliant Bamako au reste du pays sont désormais très largement paralysés. Et la situation ne cesse de se dégrader, tant la stratégie amorcée par le groupe jihadiste depuis début septembre frappe, par un effet domino imparable, la quasi-totalité des secteurs. Si le transport et la logistique sont évidemment les premiers touchés, les conséquences se font désormais sentir sur l’énergie, l’agriculture, les mines et même l’éducation. "S’il n’y a pas de carburant, au Mali, cela signifie que tout s’arrête, puisqu’il n’y a pas d’alternative au transport routier", résume un responsable d’une société de logistique interrogé par le site panafricain. "Le vivrier, les personnes, les biens, le gaz… Absolument tout est transporté par voie routière. Donc à partir du moment où vous n’avez plus ni voie sécurisée, ni carburant, l’économie est à l’arrêt" ». Bamako pas sur le point de tomber… C’est dans ce contexte que la France, après les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Italie, a conseillé vendredi à ses ressortissants présents au Mali de quitter le pays. Pour autant, relève Afrik.com, « les jihadistes du JNIM ne semblent pas préparer une attaque militaire directe contre Bamako. Leur stratégie consisterait plutôt à asphyxier lentement la capitale par des blocus successifs. Les rançons versées en échange de la libération d’otages, entre 50 et 70 millions d’euros récemment, selon plusieurs sources, renforcent considérablement les moyens du groupe jihadiste. Cet afflux d’argent liquide permettrait au JNIM d’acquérir des armes lourdes, des véhicules, du carburant et des drones, mais aussi de financer sa propagande et de recruter plus efficacement ». En effet, renchérit le chercheur Boubacar Haidara sur le site The Conversation : « à ce stade, les jihadistes sont loin d’avoir les moyens de prendre la capitale. (…) On pourrait même penser que le JNIM lui-même a été surpris par l’ampleur inattendue des conséquences de ses actions autour de Bamako, lesquelles, en réalité, ne requièrent pas de moyens militaires particulièrement importants. (…) L’annonce alarmiste d’une éventuelle prise de contrôle du Mali par ce groupe, dans la perspective de gouverner le pays, estime encore Boubacar Haidara, revient à accorder une importance excessive aux conséquences, certes spectaculaires, d’une crise ponctuelle, plutôt qu’à une évaluation globale des actions du JNIM, et des capacités réelles que révèle sa force militaire observable ». Vers une extension de la crise ? En tout cas, attention, toute « l’Afrique de l’Ouest risque la paralysie économique », prévient un observateur cité par Le Point Afrique : « les pays voisins ne s’impliquent pas suffisamment, notamment pour sécuriser les axes routiers stratégiques – Abidjan-Bamako, Conakry-Bamako, Dakar-Bamako ou encore ceux venant de Mauritanie. Il faudrait mobiliser des forces armées pour protéger ces convois, car si rien n’est fait sur le volet purement économique, cette crise deviendra ouest-africaine. À force de laisser pourrir le Mali, prévient-il, c’est tout l’Ouest africain qui pourrait s’enfoncer dans le gouffre ». Résilience… La presse malienne pour sa part fait bloc… Sahel Tribune exalte le courage des chauffeurs routiers dont les représentants ont été récemment reçus par le Premier ministre Abdoulaye Maïga : « face aux défis sécuritaires et logistiques, ils ont exprimé leur détermination à poursuivre leur mission, malgré les risques et ont réaffirmé leur engagement total envers la nation. (…) Les chauffeurs et conducteurs routiers du Mali se dressent comme des acteurs clés de la résilience nationale ». Pour sa part, L’Essor affirme que « la distribution du carburant reprend progressivement dans les stations-service de Bamako. Les files d’attente se raccourcissent et les usagers retrouvent peu à peu leur sérénité ». Enfin, Aujourd’hui-Mali s’en prend aux puissances occidentales qui ont demandé à leurs ressortissants de quitter le pays : « La récente multiplication de ces messages diplomatiques alarmistes ne saurait être interprétée comme un simple geste de précaution humanitaire. Elle s’inscrit plutôt dans une logique de pression indirecte, affirme Aujourd’hui Mali, visant à affaiblir la crédibilité du gouvernement malien en amplifiant artificiellement le sentiment d’insécurité. Les ressortissants étrangers, pour la plupart, sont déjà recensés et informés par des circuits officiels précis ; ces alertes publiques et médiatisées n’ajoutent donc rien à la sécurité réelle, mais contribuent à nourrir une peur collective savamment entretenue ».
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  • À la Une: le PPA-CI de Laurent Gbagbo boycotte les prochaines législatives en Côte d’Ivoire
    « En Côte d'Ivoire, les législatives de 2025 se feront sans le PPA-CI de Laurent Gbagbo » annonce en Une l'Infodrome. C’est l’ancien président qui l’a lui-même annoncé jeudi, « lors d’un Comité central du parti qui a décidé de boycotter le scrutin, estimant que les conditions d’un processus électoral libre, juste et transparent ne sont pas réunies », explique le site d’information ivoirien, qui rappelle également que les « prochaines élections législatives sont prévues le 27 décembre, dans la foulée de la présidentielle du 25 octobre remportée par le candidat du RHDP Alassane Ouattara ». Apanews de son côté, précise « que le comité central du PPA-CI, a également dénoncé l’environnement socio-politique délétère, ne se prêtant pas à de nouvelles élections », évoquant « répression, persécutions et harcèlement judiciaire ». Allusion, peut-être, à Damana Pickas, un proche de Laurent Gbagbo, dont Fraternité Matin annonce en Une la présentation « devant la justice pour atteinte à l’ordre public ». Le journal, proche du pouvoir, ajoute que « Damana Pickas a été  « placé sous mandat de dépôt, pour une série d’infractions "extrêmement graves", notamment actes terroristes, assassinat, ou encore atteinte aux opérations électorales ». La liste est longue… La prestation de serment de Paul Biya « Paul Biya annonce les premières actions de son nouveau mandat », titre le Journal du Cameroun, qui évoque « un discours d’investiture dans lequel le président a annoncé les premières réalisations des sept prochaines années, insistant sur l’emploi des jeunes, le retour à la paix dans les régions en crise ainsi que le retour à l’ordre dans tout le pays ».  Ailleurs en Afrique, les commentaires sont parfois acerbes. Au Sénégal, Sénéplus parle « d’un pouvoir zombie au Cameroun ». « Lors de son investiture », poursuit le site d’informations, « Paul Biya, 92 ans, est apparu confus et dépendant de son entourage pour accomplir les gestes d’un rituel qu’il maîtrise pourtant depuis 43 ans ». « Paul Biya, l’éternel recommencement », titre de son côté Afrik.com, qui parle d’un président « devenu plus qu’un chef d’État : une institution, un totem, un mythe d’état ». Pour autant, l’heure n’est pas aux applaudissements du côté de la presse burkinabé, notamment pour le Pays, qui évoque « la crise post-électorale », « crise qui n’a pas empêché Paul Biya d’organiser une cérémonie solennelle et pompeuse, pour célébrer avec faste, ce qu’il convient de qualifier "de mandat de la honte" ».  En effet, poursuit Le Pays, « nul n’ignore dans quelles conditions le papy s’est fait réélire à la tête de ce pays, où le rêve de l’alternance reste une illusion sous son magistère ».  Les Ougandais saluent l’élection du nouveau maire de New York Car le démocrate Zohran Mamdani, qui vient d’être élu, est né en Ouganda, pays « qu’il a quitté à l’âge de cinq ans, pour suivre son père en Afrique du Sud, avant de s’installer aux États-Unis », rappelle Africanews.  Une élection « chaleureusement accueillie en Ouganda, pays d’Afrique de l’Est où le démocrate a vu le jour il y a 24 ans ». « Son ascension », nous dit Africanews, « est devenue une source d’inspiration pour la jeunesse ougandaise ». Le site panafricain a interviewé une présentatrice de radio ougandaise, « SiimaKyakuhaire, qui a rencontré Zohran Mamdani, alors qu’il évoluait encore dans le monde du rap. « C’est quelqu’un de très drôle, intelligent et plein d’entrain », raconte la présentatrice qui ajoute : « Ce que j’ai vraiment apprécié chez lui, c’est qu’il aimait l’Ouganda, et qu’il était enthousiaste à l’idée de faire le bien autour de lui ». Africanews rappelle aussi « que Zohran Mamdani a conservé sa nationalité ougandaise même après avoir été naturalisé américain en 2018 ». 
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  • À la Une: «deux» présidents au Cameroun
    C’est du moins ce qu’affirme l’opposant Issa Tchiroma Bakary, dont les propos sont rapportés notamment par le Journal du Cameroun. « Issa Tchiroma Bakary mentionne l’existence d’un "président élu par le peuple camerounais", c’est-à-dire lui-même, et "un président nommé par le Conseil constitutionnel", c’est-à-dire Paul Biya ». Reste que dans le même temps, pointe le Journal du Cameroun, « les institutions préparent l’investiture de Paul Biya. (Ce sera ce jeudi à midi). Ce vent contraire qui souffle sur les déclarations de l’opposant, qui continue (donc) de contester les résultats officiels du scrutin, pousse à se demander jusqu’où il pourra aller. Lui qui, pressentant son arrestation prochaine, est annoncé avoir pris ses quartiers dans un pays voisin, affirme le site camerounais. Et dont certains soutiens, en particulier les avocats Me Michèle Ndoki et Me Felix Agbor Balla, ont aussi préféré s’exiler pour éviter le sort réservé à certains leaders comme Anicet Ekane, Djeukam Tchameni, le Pr Aba’a Oyono et bien d’autres soutiens de l’opposant qui sont en détention depuis quelques jours ». Issa Tchiroma Bakary au Nigeria ? Issa Tchiroma Bakary serait donc à l’étranger, en l’occurrence au Nigeria. C’est ce que croient savoir plusieurs sites d’information, notamment Actu Cameroun qui publie une lettre du cinéaste camerounais Jean-Pierre Bekolo. Une lettre adressée au président nigérian, Bola Tinubu, et dans laquelle il lui demande de ne pas livrer Issa Tchiroma Bakary au régime de Yaoundé. En voici un extrait : « ne cédez pas à une demande d’extradition qui livrerait non pas un homme à ses bourreaux, mais, en mépris de la justice et de la conscience humaine, tout un peuple camerounais qui a voté pour lui. Lorsque le régime de Yaoundé viendra invoquer le droit, rappelez-lui ses propres violations du droit international et des droits fondamentaux ». Tensions et répression « Malgré le calme précaire observé à Yaoundé, le pays reste traversé par les tensions nées de la contestation des résultats de la présidentielle du 12 octobre. C’est ce que constate Jeune Afrique. Les vidéos montrant des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre continuent d’affluer sur les réseaux sociaux. Hier, la plupart des grandes villes du pays ont vécu leur troisième journée "ville morte", à la suite de l’appel lancé en fin de semaine dernière par Tchiroma Bakary, dont il est difficile de quantifier le suivi ». Le site Actu Cameroun donne des chiffres : plus de 2000 personnes auraient interpellées et seraient gardées à vue dans les prisons camerounaises. C’est ce rapporte Me Alain Ndam, coordonnateur du Collectif de défense des régions du Centre et du Sud, un collectif d’avocats. D’après lui, nombre de personnes arrêtées seraient blessés et un tiers d’entre elles seraient des mineurs. Biya « imperturbable » En tout cas, ce jeudi donc, « Paul Biya va prêter serment comme président du Cameroun pour la neuvième fois », relève le Journal du Cameroun. « Cela fait déjà 43 ans que le rituel se répète dans des contextes différents. D’abord pour succéder au président démissionnaire, puis pour avoir la légitimité populaire après la succession de 1982, plus tard pour confirmer son leadership dans un espace pluraliste après 1990 et enfin pour consolider sa domination sur la scène politique nationale depuis les années 2000. (…) Et cette année, les violences post-électorales viennent installer de nouveaux défis sociopolitiques ainsi qu’économiques à l’entame du huitième mandat ». Paul Biya qui reste « imperturbable », pointe Le Pays au Burkina Faso. « Il n’a jamais été aussi proche, à 92 ans et après plus de quatre décennies de règne, de réaliser son rêve de mourir au pouvoir et de bénéficier d’obsèques nationales. Quant au renouveau générationnel, il pourra toujours attendre au Cameroun, où le peuple est dans la résignation au point de s’en remettre à l’œuvre de Dame nature pour espérer voir arriver l’alternance ». Défis majeurs… « Et chaque jour davantage, relève Le Monde Afrique, jusque dans les rangs du pouvoir, on doute de la capacité de Paul Biya de pouvoir répondre aux multiples défis du pays. Des défis pourtant majeurs et pas seulement socio-économiques. Les régions anglophones et séparatistes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest affichent un calme trompeur, imposé par la force publique. L’Extrême-Nord reste vulnérable aux intrusions des groupes islamistes basés au Nigeria voisin. C’est l’unité même du pays qui est en jeu. Une unité menacée dont le président rabâche pourtant à longueur de slogans qu’il en est le meilleur garant ».
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Les commentaires des quotidiens et hebdomadaires africains sur l'actualité du continent. Présentée du lundi au jeudi par Frédéric Couteau, le vendredi et le samedi par Catherine Potet. Un regard original, souvent ironique et parfois sans complaisance sur les événements petits et grands qui font l'actualité de l’Afrique.
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