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Revue de presse Afrique

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  • Revue de presse Afrique

    À la Une: des scrutins «apaisés» mais encore des défis à relever

    2025-12-29

    L'année 2025 s'achève, comme l'observe Afrik.com, « sur une séquence électorale dense et symbolique » pour la Guinée, la Côte d'Ivoire et la Centrafrique. « Des scrutins majeurs, chacun révélateur de dynamiques politiques propres, mais aussi de défis communs », souligne le site internet, concernant la « participation électorale, la crédibilité des processus et le rapport entre pouvoir et opposition ». En Guinée, d'abord : les différents médias du pays confirment que le premier tour de l'élection présidentielle s'est déroulé dans « le calme », malgré une certaine « confusion », pointée notamment par Guinée360, au moment de la prorogation de l'heure de clôture des bureaux de vote. « Force est de reconnaître que le scrutin s’est déroulé dans le calme et la sérénité », affirme Le Djely, en rappelant que « la dernière présidentielle, en 2020, s’était tenue dans un climat de quasi-chaos ». Mais le journal en ligne guinéen note un bémol : « la mobilisation des électeurs n’a pas été à la hauteur des attentes exprimées par les autorités », ce qui doit donc leur servir de « message ». Le Djely constate, entre autres, que « de nombreux jeunes préféraient suivre les matchs » de la Coupe d'Afrique des nations. Autre explication possible de « ce peu d'enthousiasme » constaté par Le Djely : « le boycott observé chez une partie des sympathisants des opposants absents au scrutin ». Et donc, en parallèle, « le sentiment que l’issue de l’élection était connue d’avance ». « Une suite de la transition ? » Depuis le Burkina Faso, Wakat Séra rappelle effectivement le contexte : pour prendre le pouvoir « en tant que civil », après le coup d'État de 2021, « le général Mamadi Doumbouya a pris le soin de faire le nettoyage autour de lui, contraignant ses opposants à l’exil ». « Le président déchu, Alpha Condé, et les deux anciens Premiers ministres ont dû suivre, en spectateurs, loin de leur pays, cette élection présidentielle présentée comme la fin de la transition politique élastique et fermée imposée à la Guinée par le général Mamadi Doumbouya. » Mais Wakat Séra pose une question : « Avec les mêmes au pouvoir, sauf tsunami, n’assistera-t-on pas à une suite de la transition ? » Le site burkinabè pose, aussi, une autre question, concernant cette fois-ci la Côte d'Ivoire : « Jusqu'à quand » se poursuivra le « règne presque sans partage du parti présidentiel sur la vie politique ivoirienne ? » Puisque, « comme un remake de la victoire écrasante de son candidat Alassane Ouattara à la présidentielle, c’est vers un raz-de-marée que se dirige le RHDP » après les législatives de ce week-end, selon Wakat Séra. Alors « jusqu'à quand » ? La question « demeurera sans réponse tant que le PPA-CI (de l'ancien président Laurent Gbagbo, NDLR) continuera à bouder les élections, que le PDCI n’aura pas de plan B alors que son président Tidjane Thiam est inéligible sur décision de la justice de son pays, et que le RHDP n’ouvrira pas réellement le jeu politique pour permettre à ses adversaires de se mesurer à lui, à armes plus ou moins égales ». « L’enjeu dépasse la simple arithmétique électorale » En Centrafrique, aussi, « les rapports de force sont déséquilibrés ». « Le président sortant, Faustin-Archange Touadéra, évolue en situation de quasi-monopole politique », rappelle Le Pays, depuis Ouagadougou. « Face à lui, une opposition morcelée, presque évanescente. Dans un pays meurtri par plus d’une décennie de violences et toujours exposé à des attaques sporadiques de groupes armés résiduels, cette asymétrie politique, résume Le Pays, fait du chef de l’État le grand favori » d'un scrutin inédit, puisqu'il s'agissait non seulement d'une présidentielle et de législatives, mais aussi d'élections municipales et régionales: les premières depuis presque 40 ans. « Dans ces trois pays, l’enjeu central de tous ces scrutins dépasse largement la simple arithmétique électorale. À Bangui, à Conakry comme à Abidjan, la réconciliation nationale et l’apaisement doivent constituer le cœur battant des politiques publiques, et non de simples slogans de circonstance, écrit Le Pays. L’Afrique contemporaine regorge d’exemples de pouvoirs électoralement confortés mais brutalement renversés, non par les urnes, mais par les armes. Les vainqueurs de ces scrutins doivent en tirer les leçons, et se rappeler que gouverner exige certes une main ferme, mais surtout une main tendue, seule garante d’une paix durable et à même de barrer la route aux fracas des armes. »

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    À la Une: la Somalie au lendemain des premières élections locales à Mogadiscio depuis près de 60 ans

    2025-12-26

    « Les impossibles élections au suffrage universel », titre Le Monde Afrique. Dans une crise politique et sécuritaire, le pays essaye de renouer avec ce mode de scrutin abandonné il y a plus de cinquante ans, à l’occasion de ces élections locales organisées jeudi. Près de 400 000 électeurs inscrits étaient attendus aux urnes, selon la commission électorale. Ils devaient départager 1 600 candidats pour 390 sièges locaux. Ce suffrage universel est « une réforme ambitieuse mais semée d’embûches », commente Le Monde Afrique. Et, pour comprendre pourquoi, il convient de faire un point sur l’histoire de la Somalie. En 1969, le coup d'État de Siad Barré a aboli le vote direct et mis en place un système électoral indirect pour les élections législatives et présidentielles qui est fondé sur la représentation des chefs de clan. En 2024, le président Hassan Cheikh Mohamoud a promis d’abandonner ce système d’ici mai 2026, date de la prochaine élection présidentielle à laquelle il est candidat, « mais la transition s’annonce périlleuse », analyse Le Monde Afrique. Le retour au suffrage direct est qualifié par certains de stratégie du président pour prolonger son règne. Les principaux partis d’opposition ont boycotté le scrutin, accusant le gouvernement fédéral de « processus électoraux unilatéraux ». « Sous couvert de démocratisation, la réforme institutionnalise un régime présidentiel », analyse pour sa part le chercheur Mohamed Daud Ismail dans le journal. « Le président pourra notamment évincer son vice-président, une disposition susceptible de rompre l’équilibre clanique actuel – [parce que] traditionnellement, le chef de l'État et le Premier ministre doivent appartenir à des clans différents. » Mustafa Osman Farah, chercheur à l’institut somalien Balqiis souligne : « Le processus n’est pas inclusif ; tout se décide à Mogadiscio, sans en aviser les autres régions. » En raison de ce scrutin contesté, le risque de partition du pays augmente. Le suffrage universel est par ailleurs déjà en place dans la région séparatiste du Somaliland, qui a déclaré son indépendance en 1991 mais n'a jamais été reconnue au niveau international, rappelle Courrier International, qui mentionne au passage l’AFP. À lire aussiSomalie: le scrutin local historique, au suffrage universel direct, s'est déroulé dans le calme   En Guinée-Bissau, des libérations « sélectives » ? La Guinée-Bissau fait aussi parler ce matin. Dans le pays, six opposants ont été remis en liberté mardi, après le coup d’État qui a eu lieu le 26 novembre, veille de la proclamation attendue des résultats provisoires des élections présidentielle et législatives. Des militaires ont renversé le mois dernier le président Umaro Sissoco Embalo, au pouvoir depuis 2020. Le processus électoral a été interrompu. « Depuis lors, la situation politique demeure tendue dans ce pays lusophone d’Afrique de l’Ouest », explique Sahel Intelligence. « La junte libère six détenus mais maintient en prison les leaders de l’opposition », commente Afrik.com. « Une stratégie qui conforte la thèse d’une manœuvre orchestrée pour confisquer la victoire électorale au profit du clan Embalo. » Juste avant ces libérations, une délégation sénégalaise conduite par le ministre des Affaires étrangères était venue plaider pour la libération des prisonniers. Les libérations ont par la suite fait l’objet d’« une annonce » présentée comme « un signe de bonne foi » mais qui sent « la combine diplomatique », explique Afrik.com. Les principales figures de l’opposition demeurent sous les verrous. Domingos Simões Pereira, leader historique du PAIGC, reste incarcéré. Fernando Dias, candidat indépendant qui revendique la victoire à la présidentielle du 23 novembre, est toujours retranché à l’ambassade du Nigeria où il a obtenu l’asile. Des libérations sélectives qui renforcent les soupçons de connivence entre les putschistes et l’ancien pouvoir. « Les éléments troublants s’accumulent depuis le 26 novembre. Le général Horta N’Tam, investi président de transition, était le directeur de cabinet et chef d’état-major promu par Embalo lui-même. Le nouveau chef des armées, le général Tomas Djassi, occupait également un poste clé auprès du président déchu. » Par ailleurs, le timing du putsch interrogeait aussi dès le départ car il est survenu la veille de l’annonce des résultats provisoires, alors que les estimations donnaient Fernando Dias vainqueur. À lire aussiGuinée-Bissau: des prisonniers du coup d'État relâchés, les principaux opposants restent en prison En Centrafrique, les élections de dimanche « sous haute influence des paramilitaires russes » Alors qu’en Centrafrique des élections sont prévues ce dimanche, « les paramilitaires russes, héritiers du groupe Wagner, s’affichent comme garants de la sécurité du scrutin et pilier du régime Touadéra, entre stabilisation et dépendance accrue à Moscou », souligne Afrik.com. Moscou revendique le désarmement de quelque 2 000 rebelles depuis le début de l’année « et reçoit des marques publiques de gratitude de la part de certaines populations ». Un constat à bien nuancer, appuie Afrik.com : « Malgré une stabilisation relative depuis les accords de paix de Khartoum en 2019, des poches de violence persistent notamment dans l’Est et le Nord-Ouest du territoire ». À l’approche des élections présidentielles, législatives, municipales et régionales, « cette présence massive, loin de dissiper toutes les inquiétudes, interroge sur la dépendance croissante de Bangui vis-à-vis de Moscou, et sur les conditions dans lesquelles se déroule ce scrutin crucial pour l’avenir politique du pays ».

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    À la Une: l’adoption en Algérie de la proposition de loi criminalisant la colonisation française

    2025-12-25

    La presse algérienne revient largement sur cette adoption de la proposition de loi criminalisant la colonisation française. « Adoption à l’unanimité » par les membres de l'APN, l’Assemblée populaire nationale en plénière, souligne le journal algérien El Moudjahid. Le média parle d’« une démarche inédite [qui va] dans le sens de la préservation de la mémoire nationale et de l’établissement des responsabilités, d’autant plus que, jusque-là, la France coloniale se refuse à reconnaître ses crimes coloniaux en Algérie ». Le journal algérien Le Soir décrit la proposition de loi : « Structurée en cinq chapitres comprenant 27 articles, [elle] s'appuie sur "les principes du droit international consacrant le droit des peuples à l'équité juridique et à la justice historique et la fin de l'impunité". » Le quotidien algérien L’Expression analyse ce « texte mémoriel aux enjeux stratégiques ». Cette proposition est « un acte fondateur de justice historique », explique le média, qui décrit le texte en deux temps. D'abord : « Sur le plan interne, l’adoption de ce texte est présentée comme un levier de renforcement du Système législatif national en matière de protection de la mémoire. (…) ». « Mais, souligne L’Expression, au-delà de sa dimension mémorielle, cette initiative revêt [aussi] des enjeux stratégiques et géopolitiques majeurs. (…) ». Ainsi « en portant le débat sur le terrain juridique, l’Algérie cherche à internationaliser la question des crimes coloniaux et à les inscrire dans les normes relatives aux crimes contre l'humanité ». À lire aussiAlgérie: le Parlement valide la loi de criminalisation de la colonisation française « Une première en Afrique » Et, cette loi criminalisant le colonialisme est aussi présentée comme « une première en Afrique », explique le journal en ligne algérien TSA. Il revient notamment sur les propos de l’expert en politique internationale Abdelkader Soufi, sur les ondes de la Radio algérienne. Le spécialiste explique que cette loi vise « à établir un cadre juridique clair pour qualifier, reconnaître et condamner les crimes commis par la puissance coloniale ».  La nouveauté dans ce texte réside dans « la classification détaillée des crimes, incluant désormais des faits longtemps marginalisés ou passés sous silence (...) » c'est-à-dire « la torture, les exécutions sommaires, les massacres de masse, les enfumades, les kidnappings et les viols » qui sont des pratiques « rarement reconnues dans les textes officiels auparavant ». Ce texte va donc au-delà de la reconnaissance symbolique, souligne la presse. Il criminalise la colonisation pour reconnaître les crimes car « la loi qualifie explicitement la colonisation française, qui s’est étendue de 1830 à 1962, de crime d’État », rappelle Afrik.com. « En cinq chapitres, elle recense les exactions commises durant cette période ». Des excuses officielles attendues de la part de la France Et, cette proposition de loi réclame notamment des « excuses officielles » de l’État français pour les crimes commis. Des excuses « présentées comme un préalable indispensable à toute "réconciliation mémorielle" entre les deux pays », souligne Afrik.com. Pour rappel, en 2021, le président français, Emmanuel Macron, avait qualifié la colonisation de l’Algérie de « crime contre l’humanité », mais sans présenter d’excuses officielles au nom de l’État français. « Une nuance que les autorités algériennes n’ont jamais cessé de souligner », commente le média. La loi prévoit également une « indemnisation complète et équitable pour les préjudices matériels et moraux causés par la colonisation. Elle appelle la France à restituer l’ensemble des archives liées à cette période ». Autre point mentionné par la proposition de loi : la décontamination des sites affectés par les essais nucléaires français. Le texte possède également des dispositions pénales qui répriment la glorification de la colonisation. « Les relations avec l’ancienne puissance coloniale demeurent fragiles » Et, les réactions de Paris sont commentées aussi. Le média Observalgerie mentionne les déclarations du Quai d'Orsay : « Paris estime que cette loi va à l'encontre de la volonté de reprise du dialogue franco-algérien et d'un travail serein sur les enjeux mémoriels ». Par ailleurs, le Quai d'Orsay a précisé que « la France n'avait pas vocation à commenter la politique intérieure algérienne. [Le Quai d’Orsay] a toutefois rappelé "l'ampleur du travail engagé par le président" Emmanuel Macron sur les questions mémorielles, notamment à travers une commission mixte d'historiens des deux pays. » Dans sa déclaration, le ministère français a également réaffirmé sa volonté de « continuer à travailler à la reprise d'un dialogue exigeant avec l'Algérie ». Ce qu’il faut retenir, souligne Afrik.com, c’est qu'« au-delà de ses effets juridiques concrets, cette loi marque un tournant : celui d’un État qui choisit de faire de la mémoire un acte législatif, et de l’histoire un enjeu pleinement politique, au moment même où les relations avec l’ancienne puissance coloniale demeurent fragiles et chargées de non-dits ». À lire aussiFrance-Algérie: le président Macron évoque une reprise du dialogue avec Alger

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    À la Une aujourd'hui : une surveillance américaine au-dessus du Nigeria

    2025-12-24

    « Donald Trump déploie des avions de surveillance au-dessus du Nigeria, prélude à une intervention militaire des États-Unis ? » titre Afrik.com. À l’origine de cette question : des données de suivi de vol, révélées par Reuters, en début de semaine. « Depuis fin novembre, un appareil (...) du Pentagone survole quotidiennement l’espace aérien nigérian. » De quoi alimenter « les spéculations sur les intentions réelles de l’administration Trump ». Tout ça, dans un contexte diplomatique en dents de scie, car les tensions étaient, il y a peu, encore palpables : le « 1ᵉʳ novembre [dernier], Donald Trump a menacé le Nigeria d’une intervention militaire » et accusé « le gouvernement de tolérer le massacre de chrétiens », rappelle Afrik.com. « [Donald Trump] a promis de pulvériser les terroristes islamistes ». Son ministre de la Défense a confirmé que le Pentagone « se prépare à passer à l’action ». Ces déclarations ont été vivement critiquées à Abuja, où les autorités rejettent l’idée d’un « génocide chrétien ». Fin de la brouille diplomatique Et il y a quelques jours, une conférence de presse a eu lieu à Abuja, à l’occasion de la visite d’une délégation américaine. La brouille diplomatique entre les États-Unis et le Nigeria semble passée, si l'on en croit les déclarations du ministre nigérian de l'Information, qui évoque « un engagement ferme et respectueux » des deux parties. Ces collectes de renseignements, au-dessus du Nigeria, ce serait donc le « signe d'une coopération sécuritaire accrue », commente pour sa part le journal nigérian The Guardian. D’après un analyste interrogé par Afrik.com, cette activité aérienne démontre aussi la volonté de Washington de reconstituer son réseau de renseignement, dans la région sahélienne. « Après la fermeture forcée de la base américaine d’Agadez au Niger et la montée en influence de la Russie, les États-Unis cherchent manifestement à maintenir une présence stratégique en Afrique de l’Ouest, via le Ghana et, de fait, au-dessus du Nigeria », peut-on lire. À lire aussiNigeria: la brouille entre Washington et Abuja «largement résolue», annonce le gouvernement Problème de sécurité au Nigéria « Ces opérations de surveillance interviennent également plusieurs mois après l'enlèvement, au Niger voisin, d'un pilote américain travaillant pour une organisation missionnaire », rappelle aussi The Guardian. Le scénario d’une intervention américaine est-il plausible ? C’est la question que se pose Afrik.com. Et le mot clé à retenir, c’est « prudence » : « Le Nigeria reste un allié stratégique de Washington et un acteur clé de la lutte régionale contre le terrorisme. Le président nigérian a rappelé que "la violence touch(ait) toutes les communautés" et rejeté toute accusation de persécution religieuse. » Par ailleurs, le Nigeria traverse aussi une période de forte instabilité. Le président a proclamé l’état d’urgence sécuritaire en novembre, « après une succession d’attaques meurtrières et l’enlèvement de plus de 300 écoliers, dans le nord du pays. » À ce sujet, et dans ses colonnes Edito, le journal burkinabé Le Pays commente : « Si l’on en croit les autorités nigérianes, aucun élève enlevé ne se trouve encore entre les mains des groupes armés. Tous, disent-elles, ont été libérés. » Mais, il y a encore des questions sans réponse pour l'instant : dans quelles conditions ont-ils été libérés ? Y a-t-il eu paiement de rançons ? « Car, il faut le dire, le paiement de rançons ne fait que renforcer la capacité de nuisance des groupes criminels. Franchement, le Nigeria, c’est peu de le dire, a mal à sa sécurité intérieure », écrit Le Pays. Au Bénin, pays voisin du Nigeria, Patrice Talon a « fait son au revoir au Parlement » « Une intervention à forte portée institutionnelle, marquée à la fois par la mise en perspective de dix années de réformes et par un ton d’adieu assumé », selon La Nouvelle Tribune. Le journal béninois La Nation revient aussi sur ce dernier discours sur l'état de la nation, aux allures de bilan mais dont le cœur a été consacré à la tentative de coup d'État manquée du 7 décembre, « date désormais inscrite dans l’histoire politique récente du pays ». Le président a mentionné « des assaillants qu’il a décrits comme des "marginaux insensés", manipulés par des intérêts internes et externes en quête de privilèges perdus », peut-on lire. Pour le journal La Nation, ces mots veulent ainsi « souligner la gravité de l’acte, mais surtout la solidité du rempart républicain que constituent les forces armées et de sécurité ». Alors que de futures élections approchent, le président a également dit croire en une transition apaisée, marquée par le renouvellement des institutions et la continuité de l’État. À lire aussiBénin: le président Patrice Talon défend son bilan dans un ultime discours sur l'état de la nation

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    À la Une, les pays de l’Alliance des États du Sahel réunis à Bamako au Mali

    2025-12-23

    Le Niger, le Mali et le Burkina Faso se retrouvent, à peine plus d’une semaine après le sommet annuel de la Cédéao. C’est la deuxième fois que l'Alliance des États du Sahel se retrouve au sein d’un tel sommet. Il y a quelques jours, le président Assimi Goïta avait annoncé la création d’une force armée unifiée, un « message clair » selon Sahel Tribune : la région « entend désormais assurer seule sa sécurité, » réunie sous une bannière unique et liée par un destin commun. Et cette montée en puissance montre une fois de plus, s’il le fallait, que les trois pays ont non seulement « tourné le dos à la coopération militaire française » mais aussi « définitivement rompu avec la Cédéao. »  Une scission que déplore l'Alternance : « A-t-on besoin de rappeler que tous les pays de l’Afrique de l’Ouest, qu’ils soient de la Cédéao ou de l’AES, sont liés par la même histoire, le même espace géographique, la même culture et les mêmes intérêts économiques ? » Certes, admet le titre, « il est tout à fait logique pour ces trois pays en proie à une gravissime crise sociosécuritaire de se mettre ensemble pour faire face au péril terroriste. » Ce qui n’implique pas de divorcer pour autant : si ces deux organisations sont bel et bien « mues par les mêmes intérêts », juge L’Alternance, alors « elles doivent collaborer, sans a priori ou autres considérations. »   À lire aussiMali: ouverture du sommet des chefs d’État de l'AES pour renforcer la coopération régionale Pas de collaboration à l'ordre du jour Et d’ailleurs l’Alternance ne se berce pas d’illusions : il est « peu probable, pour ne pas dire impossible » qu’une coopération ait lieu à l’heure actuelle, au regard « des relations jugées exécrables entre les deux organisations. » Dans ce contexte, les États de l’AES ont tout intérêt à montrer, par contraste, leur unité. D’où une chorégraphie militaire soigneusement orchestrée lors de l’annonce d’une force commune destinée, raconte Sahel Tribune, a « renvoyé l’image d’une armée désormais structurée, disciplinée et dotée de moyens cohérents. » C’est peut-être aussi ce qui explique ces démonstrations d’enthousiasme, ce lundi, à l’arrivée à Bamako du Nigérien Abdourahamane Tiani. Un reporter de Sahel Tribune raconte ainsi ces « milliers de Maliens, rejoints par des ressortissants burkinabè et nigériens, » qui « ont convergé le long de la route » munis de « drapeaux tricolores, banderoles, et chants à la gloire de la "souveraineté retrouvée" » autant de symboles « d’un soutien populaire nourri par un sentiment de fierté nationale et d’unité régionale. »  Mais attention : cet enthousiasme ne se maintiendra que si les résultats sont au rendez-vous. La mise en place d’une force unifiée n’était qu’une première étape. Désormais, prévient le Pays, « il appartient à la force unifiée de l’AES de se donner les moyens de sa politique. » Le spectre de l’échec ne plane jamais loin comme celui, rappelle le titre burkinabè, du G5 Sahel, « cet albatros conçu à l’époque » pour vaincre le terrorisme, mais « qui avait déjà eu du mal dans l’opérationnalisation de sa force commune. »  La fin du mandat de Patrice Talon Dans quatre mois, le président béninois quittera le pouvoir, au terme de ses deux mandats, comme le prévoit la Constitution. Une « rareté », estime Jeune Afrique, qui n’hésite pas à classer le chef d'État dans cette « catégorie de dirigeants aussi rares que le léopard des neiges dans l’Himalaya : ceux qui partent de leur plein gré. » Un portrait élogieux que nuance le Monde Afrique : les opposants du président n'hésitent pas à dénoncer une « dérive autoritaire », voire d'avoir « instauré une démocratie de façade dans laquelle ses adversaires sont mis hors jeu. »   Et quand bien même Patrice Talon ne s'éternise pas au pouvoir, on ne peut pas parler d'un atterrissage sans accroc. Après tout, « il s’en est fallu de peu qu’il finisse renversé par des militaires, comme plusieurs de ses ex-homologues » de la région ces dernières années. La tentative de putsch du 7 décembre a échoué, oui, mais il n’empêche : elle « écorne une fin de règne que le président (…) s’était pourtant appliqué à organiser. » D'autant que les meneurs de cet épisode courent toujours, à commencer par le lieutenant-colonel Pascal Tigri. Patrice Talon a quatre mois pour changer la fin du film. D'ici là, prédit Le Monde, il lui sera « difficile de se montrer (...) serein. » À lire aussiÀ la Une: au Bénin, une trentaine de personnes inculpée après la tentative de coup d’État manquée

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Les commentaires des quotidiens et hebdomadaires africains sur l'actualité du continent. Présentée du lundi au jeudi par Frédéric Couteau, le vendredi et le samedi par Catherine Potet. Un regard original, souvent ironique et parfois sans complaisance sur les événements petits et grands qui font l'actualité de l’Afrique.
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